Un budget stable, des dépenses maîtrisées, des recettes en hausse, une dette en diminution : lInstitut Montaigne dresse un bilan de santé satisfaisant des comptes publics nantais. Revers de la médaille : la pression fiscale été très forte depuis 2008.
A quelques mois des élections municipales, les comptes sont au « vert » à Nantes. Cest en tout cas ce quindique le « chiffrage » réalisé par lInstitution Montaigne. Le think tank a réalisé une vaste enquête visant à décrypter et analyser la situation financière des dix plus grosses villes françaises.
Si de telles données visent à éclairer les citoyens sur la façon dont est gérée leur ville, elles apporteront aussi du grain à moudre aux candidats sortants prêts à défendre bec et ongles leur bilan. Sans doute que leurs adversaires passeront au crible lévolution de la dette et le niveau des recettes fiscales quils auront vite fait dinterpréter comme des hausses dimpôts.
Baisse de la dette en dix ans
A Nantes le Budget a été revu en légère hausse (+7%) depuis 2008. Il sétablit aujourdhui à 527 millions deuros. 53% des recettes proviennent des impôts qui ont été augmentés en 2009 et 2010 : les taux de la taxe dhabitation et de la taxe foncière sur les propriétés bâties ont, à lépoque, été revalorisés de deux points et celui de la TFPNB (la taxe foncière sur les propriétés bâties) de +5,4 points. Lélargissement des bases imposables a également alimenté lensemble des recettes fiscales qui, au final, ont progressé de +18% sur les cinq dernières années.
La Municipalité a eu beau geler les taux dimpôts en 2013, la pression fiscale devrait tout de même augmenter pour les ménages et les entreprises en raison de « la revalorisation des bases locatives cadastrales » souligne lInstitut Montaigne.
Parallèlement, la Ville de Nantes sest engagée dans une ambitieuse politique de désendettement qui a porté ses fruits, surtout sur ces dix dernières années : le niveau de la dette a baissé, chaque année, de -4% en moyenne pour sétablir en 2012 à 874 par habitant (contre 1428 en 2002).
« Aujourd’hui, si les conditions de taux sur les marchés sont plutôt favorables, la ville de Nantes est confrontée, comme l’ensemble des emprunteurs, à un risque de remontée des taux et donc d’augmentation des frais financiers » signale en revanche Montaigne.