En réponse à Manuel Valls qui souhaite démarrer le chantier du nouvel aéroport dans le courant de lannée 2015, EELV soutient qu’en raison du nombre de procédures judiciaires actuellement en cours d’examen, rien ne pourra se faire « avant 2017 ».
Le bras de fer entre EELV (Europe Ecologie Les Verts) et le gouvernement est engagé après les propos tenus jeudi par le premier ministre Manuel Valls annonçant un coup d’envoi du chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au cours du second semestre 2015, date à laquelle l’ensemble des recours judiciaires déposés par les opposants au projet seront, selon lui, épuisés.
Les écologistes, qui ont conclu à Nantes un accord avec la majorité socialiste garantissant un délai d’attente avant le démarrage des travaux, s’interrogent, dans un communiqué, « sur le sens et le timing de telles déclarations qui ne font qu’ajouter inutilement de l’huile sur le feu et alimenter les crispations autour d’un projet contesté ».
La Loi sur l’Eau non respectée ?
Un peu plus de 30 actions ont été engagées auprès des tribunaux administratifs, dont certains visent à convaincre les juges que la construction du nouvel aéroport lancé par l’Etat et le futur concessionnaire Vinci, est incompatible avec les normes imposées par la Loi sur L’Eau qui prévoit des compensations environnementales suite aux pertes des zones humides, incluses dans le projet d’infrastructure. D’autres souhaitent contraindre l’Etat à exiger le remboursement d’aides publiques (38 millions deuros) versés à la société Aéroports du Grand ouest, filiale du groupe Vinci.
Selon EELV, « nul ne sait aujourd’hui ce que donneront ces différents recours. Dans tous les cas de figure, un appel sera par la suite possible, ce qui signifie donc que rien ne se fera avant 2017 ». Les couteaux sont tirés au moment où Nantes-Atlantique, qui doit être supplanté par l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans les prochaines années, annonce avoir passé le cap des 400 000 voyageurs en 2014, un niveau « proche de la saturation ».