La décision gouvernementale de suspendre l’activité des galeries supérieures à 20 000 m² pour enrayer la propagation de la Covid, concernent de nombreuses enseignes dans l’agglomération.
L’annonce du premier ministre Jean Castex date de vendredi. Mais, entre temps, le flou a subsisté sur les modalités et le périmètre de son application. A Nantes et sur l’ensemble de son territoire urbain, quelles enseignes étaient potentiellement concernées par la fermeture des grandes centres commerciaux non-alimentaires ordonnée par l’Etat pour enrayer la propagation du coronavirus ?
Le week-end dernier, les grandes lignes de la mesure avaient été tracées : la surface des structures concernées -20 000 m² et plus – était le premier critère retenu. Le second a trait à la configuration de ces galeries, les grands retail parks à ciel ouvert étant a priori exclus du dispositif afin de ne cibler que les structures couvertes.
Malgré ces deux indications, il a fallu un certain temps aux pouvoirs publics pour déterminer quels centres de l’agglo nantaise tombaient sous le coup du décret. Au fil des heures, les règles juridiques se sont éclaircies et, au final, dix hauts lieux de consommation du territoire ont cessé d’accueillir du public : c’est le cas pour la galerie de Carrefour la Beaujoire, Paridis et Beaulieu à Nantes, Pôle Sud à Basse-Goulaine, Océane et Atout Sud à Rezé, le centre de Saint-Séb’Boulevard à Saint-Sébastien-sur-Loire, Auchan Sillon et Atlantis à Saint-Herblain, et Leclerc Grand Val à Orvault.
Certains magasins, qui présentent pourtant une superficie inférieure à 20 000 m² ont tout de même dû fermer ; c’est le cas d’Ikéa à Saint-Herblain dont l’emplacement communique directement avec le centre commercial Atlantis.
A l’intérieur de ces enceintes, les pharmacies et les boutiques alimentaires sont toutefois autorisées à rester ouvertes.
Ces mesures, valables pour au moins trois semaines, traduisent une volonté de rééquilibrer l’impact des restrictions sanitaires qui avaient essentiellement frappé les petites commerçants lors du confinement de novembre dernier. Elle ciblent ici les grands ensembles les plus propices aux « brassages de population ». En centre-ville comme ailleurs, les enseignes installées en dehors de centre commerciaux continuent donc à fonctionner, à condition qu’elles renforcent les normes de distanciation à l’intérieur de leurs locaux, et d’accueillir la clientèle dans la limite d’une personne « tous les 8 m² ». L’Etat a souligné que les contrôles destinés à vérifier le respect de ces jauges seront plus fréquents.