Cela ne fait plus aucun doute : le maire de Nantes Jean-Marc Ayrault sera nommé cet après-midi premier ministre par François Hollande. Une consécration pour cet élu de 62 ans, titulaire d’un CAPES d’allemand, député depuis 1986 (réélu trois fois) et chef du groupe socialiste à l’Assemblée nationale depuis 1997.

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  CHU, cathédrale, aéroport, transition écologique…En visite à Nantes ce vendredi, le premier ministre a évoqué les grands chantiers en cours dans la métropole. Grosse journée ministérielle à Nantes : le chef du gouvernement, accompagné de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, et de Sarah El Hairy, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, est venu présenter et cosigner avec les élus de Nantes Métropole le protocole du Contrat de relance et de transition écologique (CRTE). Ce programme, inscrit dans la stratégie du plan de relance dévoilé par Bercy en septembre dernier pour affronter la période post-Covid, établit une forme de partenariat entre les collectivités et l’Etat afin de faire aboutir, sur les territoires, des projets d’investissements en lien avec l’économie verte. Cet engagement bilatéral va se traduire par un soutien d’1,5 milliard d’euros ciblant « des opérations locales prêtes pour la relance dès 2021-2022 » a annoncé Jean Castex. Plus tôt dans la matinée, la locataire de Matignon s’était rendu à Rezé pour visiter la station d’épuration des eaux usées de Petite-Californie : le site, concerné par les fonds débloqués par l’Etat dans le cadre de l’accord de relance visant à financer la création d’un unité de méthanisation, va multiplier par dix sa production de biogaz, une énergie d’origine renouvelable qui alimentera le réseau de distribution de la métropole. Le CRTE vise également à donner les moyens aux grandes villes de renforcer leur politique d’insertion et de soutenir le marché du travail alors qu’une importante crise économique et sociale se profile. Son volet écologique comprend également des aides destinées à accélérer la rénovation thermique des bâtiments et le recours à des technologies propres pour convertir les modes transports (un bonus de 30 000 € par véhicule sera mis en oeuvre  pour les collectivités qui acquièrent des bus électriques et à hydrogène).* 10 millions d’euros pour la cathédrale Le premier ministre a également évoqué les trois grands chantiers en cours dans l’agglo nantaise, à commencer par la construction du nouveau CHU à laquelle l’Etat participera à hauteur de 400 millions d’euros, soit 40% du coût total du projet (la livraison du nouvel établissement sur l’Ile de Nantes est prévue pour 2026). La dernière visite de Jean Castex à Nantes remontait au 18 juillet 2020, au lendemain de l’incendie qui avait ravagé la cathédrale Saint-Pierre : le chef de l’exécutif a annoncé une enveloppe de 10 millions d’euros pour la restauration du monument qui reste, rappelons-le, propriété de l’Etat et non de la commune, comme 86 autres cathédrales en France. Enfin, 6 millions d’euros viendront compléter le dispositif d’insonorisation des riverains de l’aéroport Nantes-Atlantique : L’ancien premier ministre Edouard Philippe avait promis d’engager un rapide plan de modernisation de l’infrastructure actuelle après l’abandon du projet de nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes. * Ces mesures entrent dans le cadre du plan d’investissement conclu entre l’Etat et France Urbaine, une structure présidée par Johanna Rolland qui

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La décision gouvernementale de suspendre l’activité des galeries supérieures à 20 000 m² pour enrayer la propagation de la Covid, concernent de nombreuses enseignes dans l’agglomération. L’annonce du premier ministre Jean Castex date de vendredi. Mais, entre temps, le flou a subsisté sur les modalités et le périmètre de son application. A Nantes et sur l’ensemble de son territoire urbain, quelles enseignes étaient potentiellement concernées par la fermeture des grandes centres commerciaux non-alimentaires ordonnée par l’Etat pour enrayer la propagation du coronavirus ? Le week-end dernier, les grandes lignes de la mesure avaient été tracées : la surface des structures concernées -20 000 m² et plus – était le premier critère retenu. Le second a trait à la configuration de ces galeries, les grands retail parks à ciel ouvert étant a priori exclus du dispositif afin de ne cibler que les structures couvertes. Malgré ces deux indications, il a fallu un certain temps aux pouvoirs publics pour déterminer quels centres de l’agglo nantaise tombaient sous le coup du décret. Au fil des heures, les règles juridiques se sont éclaircies et, au final, dix hauts lieux de consommation du territoire ont cessé d’accueillir du public : c’est le cas pour la galerie de Carrefour la Beaujoire, Paridis et Beaulieu à Nantes, Pôle Sud à Basse-Goulaine, Océane et Atout Sud à Rezé, le centre de Saint-Séb’Boulevard à Saint-Sébastien-sur-Loire, Auchan Sillon et Atlantis à Saint-Herblain, et Leclerc Grand Val à Orvault. Certains magasins, qui présentent pourtant une superficie inférieure à 20 000 m² ont tout de même dû fermer ; c’est le cas d’Ikéa à Saint-Herblain dont l’emplacement communique directement avec le centre commercial Atlantis. A l’intérieur de ces enceintes, les pharmacies et les boutiques alimentaires sont toutefois autorisées à rester ouvertes. Ces mesures, valables pour au moins trois semaines, traduisent une volonté de rééquilibrer l’impact des restrictions sanitaires qui avaient essentiellement frappé les petites commerçants lors du confinement de novembre dernier. Elle ciblent ici les grands ensembles les plus propices aux « brassages de population ». En centre-ville comme ailleurs, les enseignes installées en dehors de centre commerciaux continuent donc à fonctionner, à condition qu’elles renforcent les normes de distanciation à l’intérieur de leurs locaux, et d’accueillir la clientèle dans la limite d’une personne « tous les 8 m² ». L’Etat a souligné que les contrôles destinés à vérifier le respect de ces jauges seront plus fréquents.

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L’annonce faite jeudi par le ministre de la Santé Olivier Véran a été confirmée par le centre de référence national des virus respiratoires (CNR). Le cas identifié localement aurait été importé par une personne originaire du Mozambique. Le « mutant » britannique de la Covid-19 fait l’objet d’une surveillance accrue depuis plusieurs semaines sur le territoire français (proximité géographique oblige). Il n’est pas le seul car la souche initiale du nouveau coronavirus a subi ces derniers mois de multiples modifications génétiques à travers le monde, dont certaines alertent les autorités sanitaires par la dynamique supérieure de leur niveau de contagiosité. Parmi elles, le variant dit 501.V2 apparue en Afrique du Sud fin 2020 et identifié à… Nantes jeudi dernier. C’est le ministre de la Santé lui-même Olivier Véran, qui a annoncé l’existence d’un « cluster » potentiel en phase de développement sur le territoire de la capitale ligérienne. Nouvelle confirmée ce vendredi par l’Agence Régionale de Santé à partir des données fournies par le centre de référence national des virus respiratoires (CNR). Le cas détecté concernerait une mère de famille originaire du Mozambique, pays où elle s’est rendue en décembre dernier pour assister à un rassemblement religieux de l’Eglise Evangélique. Un lien a été rapidement établi avec d’autres personnes contaminées par le même virus « mutant » en Ile-de-France, des malades qui furent eux aussi du voyage en Afrique Australe il y a quelques semaines. Six centres de vaccination à Nantes A Nantes, le contact tracing réalisé par l’Agence régionale de Santé a permis de déceler « des cas secondaires, au sein du foyer familial ». Tous se sont vus notifier des « consignes d’isolement » afin de casser au plus vite l’éventualité d’une chaîne de transmission liée à variant 501.V2. A l’instar du mutant britannique (le VOC 2020), la souche sud-africaine présenterait des propriétés génétiques qui augmenteraient sa capacité de diffusion de personne à personne. Les données scientifiques manquent à ce jour sur la nature des symptômes provoqués par cette infection, mais rien « n’indique que ce coronavirus provoque davantage de formes graves » a précisé Olivier Véran. L’impact de ces mutations sont-elles de nature à contrecarrer l’efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech mis sur le marché en décembre dernier sur la base d’essais cliniques réalisés à partir de la souche primitive de la Covid-19 ? Sur cette question également, le flou demeure, même si les autorités se veulent rassurantes au moment où les campagnes s’ouvrent dans les territoires pour les seniors de plus de 75 ans (en Loire-Atlantique, six centre d’accueil sont déployés pour ce public à partir de lundi).

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Les premières doses ont été administrées aux soignants du CHU dès mercredi. Suivent, ce jeudi, les résidents volontaires de deux Ehpad. C’est un nouveau départ dans la lutte contre la propagation de la Covid-19. Les premières doses (4 000 dans un premier temps) du très attendu vaccin Pfizer-BioNTech, première solution mise sur le marché depuis l’irruption de la pandémie il y a près d’un an, sont arrivées mercredi en Loire-Atlantique. La logistique était prête pour préparer le stockage de ce produit destiné à accélérer l’immunité collective contre le nouveau coronavirus : le CHU de Nantes a été équipé en décembre d’un supercongélateur apte à maintenir à une température de – 80 C° les précieux flacons expédiés par le laboratoire américain. Sur place, une cellule de coordination « Vaccination Covid-19 » a été constituée pour garantir la fluidité des acheminements et veiller à la bonne marche de la stratégie adoptée par les autorités sanitaires du département : celle-ci prévoyait d’abord un ciblage du personnel soignant (de plus de 50 ans) en poste à l’hôpital. Cette pré-campagne, qui a débuté mercredi, va se poursuivre ce jeudi en direction des premiers publics vulnérables, ceux de l’Ehpad de La Seilleraye à Carquefou. Comme partout ailleurs, les vaccinations administrées dans ces établissements médicalisés se feront sur la base du volontariat et/ou du consentement des familles des résidents, une population âgée et fragile. Ce sera le cas également,, en début de semaine prochaine, dans deux autres EHPAD (Pirmil et Beauséjour à Nantes). Dès vendredi 8 janvier, les médecins et infirmiers libéraux de plus de 50 ans auront, eux aussi, la possibilité de recevoir leur première dose : cette opération se déroulera dans les locaux de l’ancienne gare routière mis à disposition par la Ville de Nantes, allée Baco (de 8 heures à 20 heures du lundi au vendredi et de 9h à 17h les samedis et dimanches). Pour rappel, un service de dépistage avait déjà été installé dans cette structure. Dès le 11 janvier, ce dispositif sera complété par l’ouverture de deux nouveaux centres d’accueil, à Saint-Nazaire et Chateaubriant. A partir du 18 janvier, la campagne se poursuivra dans les Ehpad qui ne sont pas affiliés au CHU, à un rythme de « cinq à six établissements par jour », annoncent les autorités. La prochaine étape de la vaccination, à destination du grand public, donnera lieu à l’ouverture d’autres salles : là aussi, les personnes âgées et fragiles seront prioritaires.

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Cette interdiction de déplacement en soirée s’ajoute au confinement « classique » en vigueur depuis le 30 octobre. En journée, les bars, les restaurants et les cinémas restent fermés au moins jusqu’en janvier. Des décisions que le gouvernement justifie par une reprise à la hausse de la dynamique de l’épidémie de la Covid-19. Très attendue, l’intervention du premier ministre Jean Castex sur l’évolution des mesures de restrictions sanitaires, a livré son verdict : sans surprise – et malgré une nouvelle baisse du taux d’incidence en Loire-Atlantique (passé de 58 à 53 pour 100 000 habitants entre vendredi et mardi) – il ne soulagera ni les bars, ni les restaurants qui vont rester fermés jusqu’à la mi-janvier. Idem pour le secteur culturel, dont les cinémas, qui espéraient un assouplissement et des possibilités de réouvertures dès mardi prochain. Pour tous ces professionnels, très gravement touchés par la crise, il faudra donc encore attendre et, pour eux comme pour les particuliers, les prochaines semaines risquent d’être longues. Qu’est ce qui va changer le 15 décembre, date à laquelle le gouvernement comptait faire basculer le confinement dans une version « allégée » ? Pas grand-chose : certes, en journée, les attestations de déplacement ne seront plus nécessaires. En revanche, il faudra les remplir en soirée car un couvre-feu est instauré sur tout le territoire, à partir de 20 heures et jusqu’à 6 heures le lendemain. Sur cette tranche horaire, la moindre sortie devra être justifiée par des motifs impérieux. Cette mesure stricte sera appliquée -sans dérogation exceptionnelle – le 31 décembre au soir. La réouverture des commerces dits « non essentiels », en vigueur depuis le 28 novembre, est confirmée. Retour à la normale également pout les déplacements entre Régions qui ne seront plus conditionnés à la présentation d’une attestation (sauf, bien-sûr, pendant les périodes de couvre-feu). Enfin, dans la sphère professionnelle, le télétravail reste à privilégier par les employeurs jusqu’à nouvel ordre. Pour info, le taux d’incidence du virus mesuré en Loire-Atlantique sur une proportion de 100 000 habitants, est le plus faible de la Région Pays de la Loire : 53, contre 86,7 en Maine-et-Loire, 100,2 en Mayenne, 108,2 en Sarthe, 58,3 en Sarthe. 264 personnes sont actuellement hospitalisés dans le département, dont 26 en service de réanimation.

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Pour la structure, l’arrêt de l’activité culturelle et événementielle depuis mars s’est traduit par une perte sèche de quatre à cinq millions d’euros. Confinée pendant presque trois mois en raison la pandémie de coronavirus, la Cité des Congrès de Nantes est « officiellement » autorisée à rouvrir ses salles de spectacle depuis le 2 juin dans le cadre de la phase 2 du déconfinement dévoilée par le premier ministre Edouard Philippe. Pour autant, l’agenda culturel de la structure va rester, sinon vide, du moins très limitée au moins pour les deux prochains mois :  il est toutefois prévu que la chanteuse danoise Agnès Obel se produise le lundi 29 juin à 20 heures. Julie Zenatti ouvre le bal le 13 septembre Pour le reste, la plupart des événements qui devaient se tenir en cette fin de printemps ont fait l’objet d’un report à partir de la rentrée de septembre, un double programme très serré qui s’échelonnera sur toute la durée du deuxième semestre 2020 et s’ajoutera au menu initial. Au total, 114 événements seront à l’affiche de la Cité au cours des six prochains mois au lieu des 77 prévus dans le calendrier d’origine : « le one man show » d’Inès Reg se tiendra le 20 septembre et celui de Gaspard Proust dès le 13 (18 heures). Le concert de Julie Zenatti se déroulera dans la foulée et Tri Yann reviendra pour deux représentations le 30 septembre et le 1er octobre, juste après Zazie (les 26 et 27). En revanche, d’autres spectacles ont fait l’objet d’un report au long cours : Anne Roumanoff, Louis Chédid et Pierre Perret, tous replanifiés en 2021. Cet agenda bien rempli reste toutefois incertain en raison de l’extrême prudence des producteurs qui attendent des précisions officielles de l’Etat sur les conditions dans lesquelles leurs spectacles pourront se tenir (jauge, distanciation physique entre les spectateurs etc…). La direction de la Cité des Congrès souligne néanmoins que tous les protocoles sanitaires en vigueur à ce stade du déconfinement seront respectés « afin que la sécurité du public » et des artistes soit garantie. A l’occasion d’un conférence de presse qui visait à présenter le programme et la stratégie de relance de la structure, son directeur général Denis Caille a annoncé que l’annulation et le reports des évènements pendant la durée du confinement ont généré une perte de 60% du chiffre d’affaires. Pas de panique pour autant : ce résultat négatif fait suite à deux années de croissance exceptionnelles, selon l’équipe de la Cité.

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En zone verte, comme en Loire-Atlantique, l’accueil du public sera possible à l’intérieur des établissements, mais aussi sur les terrasses. Dans le respect des consignes sanitaires. C’était l’annonce la plus attendue de cette deuxième phase du déconfinement : les bars et les restaurants vont pouvoir rouvrir dès le mardi 2 juin. Nantes, répertorié en zone verte (comme la plupart des départements français, à l’exception de la région parisienne), est concerné par cette mesure dont les grandes lignes ont été dévoilées ce jeudi soir par le premier ministre Edouard Philippe. Elle était vivement réclamée par les organisations professionnelles d’un secteur contraint à l’inactivité depuis le 15 mars, date d’entrée en vigueur du confinement général consécutif à la pandémie du Covid-19. Dix personnes par table L’ensemble des bars et des restaurants de ville (mais pas les discothèques) va donc pouvoir accueillir du public dès mardi. Mais dans des conditions sanitaires qui vont rester très strictes : « une capacité maximale de dix personnes par table » et une distance de « d’un mètre entre chaque groupe » a souligné le chef du gouvernement. Et d’ajouter que le port du masque sera « obligatoire pour les personnels, en salle et en cuisine ». Aucun client ne pourra être servi en position debout (au comptoir d’un bar par exemple) et se déplacer à l’intérieur de l’établissement sans avoir préalablement couvert son visage d’une protection. A Nantes, comme dans beaucoup de villes, l’application de ces consignes assez drastiques n’ont pas manqué de soulever des inquiétudes : les restaurateurs et gérants de bars redoutaient notamment d’avoir à réduire leur capacité d’accueil et de subir un « manque à gagner » supplémentaire à la réouverture. Une difficulté à laquelle les élus comptent remédier en offrant aux entreprises concernées la possibilité d’agrandir leurs terrasses sur la voie publique : cette autorisation ne donnera pas lieu à un surcroît de fiscalité puisque la Ville a renoncé à prélever la taxe d’occupation des espaces publics sur l’ensemble de l’années 2020. Elle s’inscrira aussi dans un dispositif plus global visant à facilité l’accès aux bars et restaurants par la piétonisation de certaines rues (dans l’hyper-centre mais aussi dans les quartiers), peut-être toute la journée sur l’ensemble de l’été, sou en définissant des plages horaires spécifiques, le midi (de 12 heures à 14 heures) et/ou en soirée (17 heures – 19 heures). Ces mesures ont été formalisées dans une charte signée récemment par la maire de Nantes Johanna Rolland au terme d’une concertation de plusieurs semaines avec le secteur et a Chambre de Commerce et d’Industrie. Les règles qu’elles contiennent seront valables jusqu’au 15 novembre.

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La Ville a choisi la voie postale pour équiper ses habitants. La distribution devrait s’étendre jusqu’à la fin de la semaine prochaine. A moins d’une semaine du déconfinement, la course aux masques a débuté partout en France : sur les territoires, les collectivités locales ont été invitées par l’Etat à prendre le relais de la parole présidentielle qui promeut désormais l’usage de cet équipement de protection pour ralentir la propagation du coronavirus. Nantes avait pris les devants dès la mi-avril en passant commande de 600 000 masques dits « alternatifs » auprès d’un réseau d’entreprises françaises et européennes. C’est d’ailleurs du Portugal qu’est arrivé une première cargaison : l’expédition de ces lots a débuté cette semaine grâce à un partenariat avec La poste qui va les acheminer jusqu’au 15 mai dans les boites aux lettres de tous les foyers. Ce mode de distribution a été privilégié par la municipalité de Nantes, là où d’autres villes voisines (Rennes, Angers) ont fait le choix d’ouvrir des points de retraits dans l’ensemble de leurs quartiers. Les masques obligatoires dans les transports ? Les paquets sont accompagnés d’un dépliant explicatif qui sert à la fois de mode d’emploi et d’outil de sensibilisation : rappelons que les masques sont fabriqués avec un tissu lavable et réutilisable 50 fois. Les modèles proposés sont conformes aux normes définies par l’Afnor : c’est donc leur capacité à faire barrière aux particules qui a été évaluée (on sait que le coronavirus se transmet essentiellement par projection de micro-gouttelettes lors d’éternuements, de toux ou d’une discussion). Pour en améliorer le confort, notamment pour les utilisateurs qui portent des lunettes, une barrette est disposée sur le tissu afin de l’ajuster aux dimensions du visage. Pour rappel : lors de la présentation du plan de déconfinement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe avait fait savoir que le port du masque sera, à compter du 11 mai, obligatoire dans les transports en commun. Une mesure confirmée depuis par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d’Etat en charge des transports, Jean-Baptiste Djebbari, lequel a laissé planer la menace d’une sanction si cette règle n’est pas respectée dans les métros, les trams, les trains et les bus. D’ici-là, la Ville de Nantes conseille de les porter, non seulement dans les transports publics, mais aussi dans les commerces et tous les services de proximité.

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