Coronavirus : le variant sud-africain diagnostiqué à Nantes

L’annonce faite jeudi par le ministre de la Santé Olivier Véran a été confirmée par le centre de référence national des virus respiratoires (CNR). Le cas identifié localement aurait été importé par une personne originaire du Mozambique.

Le « mutant » britannique de la Covid-19 fait l’objet d’une surveillance accrue depuis plusieurs semaines sur le territoire français (proximité géographique oblige). Il n’est pas le seul car la souche initiale du nouveau coronavirus a subi ces derniers mois de multiples modifications génétiques à travers le monde, dont certaines alertent les autorités sanitaires par la dynamique supérieure de leur niveau de contagiosité. Parmi elles, le variant dit 501.V2 apparue en Afrique du Sud fin 2020 et identifié à… Nantes jeudi dernier.

C’est le ministre de la Santé lui-même Olivier Véran, qui a annoncé l’existence d’un « cluster » potentiel en phase de développement sur le territoire de la capitale ligérienne. Nouvelle confirmée ce vendredi par l’Agence Régionale de Santé à partir des données fournies par le centre de référence national des virus respiratoires (CNR). Le cas détecté concernerait une mère de famille originaire du Mozambique, pays où elle s’est rendue en décembre dernier pour assister à un rassemblement religieux de l’Eglise Evangélique. Un lien a été rapidement établi avec d’autres personnes contaminées par le même virus « mutant » en Ile-de-France, des malades qui furent eux aussi du voyage en Afrique Australe il y a quelques semaines.

Six centres de vaccination à Nantes

A Nantes, le contact tracing réalisé par l’Agence régionale de Santé a permis de déceler « des cas secondaires, au sein du foyer familial ». Tous se sont vus notifier des « consignes d’isolement » afin de casser au plus vite l’éventualité d’une chaîne de transmission liée à variant 501.V2.

A l’instar du mutant britannique (le VOC 2020), la souche sud-africaine présenterait des propriétés génétiques qui augmenteraient sa capacité de diffusion de personne à personne. Les données scientifiques manquent à ce jour sur la nature des symptômes provoqués par cette infection, mais rien « n’indique que ce coronavirus provoque davantage de formes graves » a précisé Olivier Véran. L’impact de ces mutations sont-elles de nature à contrecarrer l’efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech mis sur le marché en décembre dernier sur la base d’essais cliniques réalisés à partir de la souche primitive de la Covid-19 ? Sur cette question également, le flou demeure, même si les autorités se veulent rassurantes au moment où les campagnes s’ouvrent dans les territoires pour les seniors de plus de 75 ans (en Loire-Atlantique, six centre d’accueil sont déployés pour ce public à partir de lundi).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).