Nantes va interdire les livreurs à scooter en centre-ville

Un arrêté municipal, valable dès 11h30 du matin, sera publié après la période de couvre-feu.

Le phénomène a pris de l’ampleur avec la multiplication des services de livraisons de repas à domicile, couplés à des applications numériques dont les noms son désormais très connus : mais le vélo, qui a longtemps été l’équipement phare de ces « coursiers » nouvelle génération est désormais doublé par le scooter, plus rapide et moins éreintant. Plus bruyants aussi et plus dangereux pour les pilotes comme pour les passants.

Sur les 700 livreurs de repas recensés à Nantes, 70% recourent désormais ces engins. Les pizzerias et autres fast foods utilisent depuis toujours des véhicules motorisés pour ouvrer leurs marchandises. Le fait est qu’avec l’explosion de ce mode de consommation numérique, adoptée par de nombreux restaurants, le trafic a pris un tout autre volume. Et, dans ce secteur économique, il est beaucoup plus important qu’il y a dix ou vingt ans.

Une centaine de rues interdites

A tel point que des riverains et des commerçants ont protesté auprès des services municipaux. La Ville a réagi et décidé de barrer l’accès de ces livreurs au plateau piétonnier du centre-ville. L’arrêté en question n’est pas encore en vigueur, les élus préférant laisser passer la période de couvre-feu propice aux commandes de repas sur internet. On sait que le texte ciblera les scooters à essence, tous les jours après 11h30 du matin. Le périmètre du dispositif n’a pas encore été tout à fait défini : une centaine de rues devraient toutefois être interdites.

Montpellier a pris les mêmes mesures, pour des raisons identiques à celles de Nantes : les nuisances sonores et les effets polluants générés par ce type de transport dans des artères traditionnellement configurées pour les seuls piétons.
Comment ces livreurs devront procéder alors pour assurer leur service dans l’hyper-centre ?

Pascal Bolo, adjoint (PS) à la sécurité et la tranquillité publique, répond : « ils devront stationner leur véhicules au bord des routes, sur les emplacements dédiés puis réaliser les 50 mètres restant à pied. A moins qu’ils ne décide d’utiliser un vélo électrique».

L’été dernier, la Ville avait renforcé les contrôles de papiers et d’équipement en s’appuyant sa police municipale. Mais cette politique n’avait pas eu l’effet dissuasif escompté.

« Notre objectif est de réguler de plus en pus fortement les livraisons, pas de les interdire, ce qui serait un non-sens au regard des intérêts économiques des restaurants et des attentes de leur clientèle » ajoute Pascal Bolo.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).