Nantes bientôt détachée des Pays de la Loire ?

Le président du Conseil régional Jacques Auxiette s’’oppose au projet de réforme territoriale qui menace les Pays de la Loire de dépeçage. La maire de Nantes Johanna Rolland le rejoint sur cette ligne.

La réforme territoriale promise par François Hollande va-t-elle faire imploser les Pays de la Loire? Si l’’on se réfère aux derniers projets de découpage soumis à l’’exécutif, elle reste la région la plus exposée au risque d’extinction, car, en l’’état, la Loire-Atlantique serait rattachée à la région Bretagne, la Vendée rejoindrait un territoire englobant le Poitou et l’’Aquitaine, et le Maine-et-Loire intégrerait, avec la Sarthe et la Mayenne, une nouvelle entité baptisée Val de Loire.

Auxiette opposé à la découpe

A l’’intérieur des départements, les conseils généraux seraient supprimés et redéployés à l’’échelle des métropoles et des nouvelles régions. Les Préfectures seraient bien évidemment maintenues dans un cadre départemental.
Voilà le schéma qui semble se dessiner, rapidement car François Hollande souhaite faire aboutir cette réforme en 2015 ou 2016, date à laquelle se tiendraient les prochaines élections régionales.

L’’enjeu est important car, qui de Rennes ou de Nantes, prendrait (ou perdrait) le statut de capitale régionale dans une Bretagne agrandie de la Loire-Atlantique ? C’’est sans doute la crainte qui anime la nouvelle maire de Nantes Johanna Rolland, solidaire du discours prononcé mardi par l’’actuel président du Conseil régional des Pays de la Loire Jacques Auxiette, lors d’’une session extraordinaire : « Les Pays de la Loire ça existe et ça marche, depuis quarante ans, et pas sur des fondations identitaires » a estimé le premier élu régional. Un message diffusé aujourd’’hui dans plusieurs médias papier à travers une publicité intitulée : « Oui au mariage, non à la découpe ! »

En clair, Jacques Auxiette, comme François Fillon, seraient davantage partisans d’’une fusion entre les régions Bretagne et Pays-de-la Loire, et non d’’une explosion qui serait fatale à la deuxième.