Malgré les divisions politiques et le mauvais bilan du gouvernement, le siège laissé vacant par Jean-Marc Ayrault à l’Assemblée Nationale devrait rester dans le giron de la majorité socialiste.
90 000 électeurs résidant dans la troisième circonscription de Loire-Atlantique (dont 27 000 à Nantes même) étaient appelés aux urnes dimanche à l’occasion du premier tour d’une législative partielle qui vise à pourvoir le siège de député laissé vacant par Jean-Marc Ayrault après son retour au gouvernement en février dernier.
Pas de majorité absolue au Palais Bourbon
A l’issue de ce scrutin, marqué par un fort taux d’abstention (75%), la candidate socialiste Karine Daniel, 42 ans, adjointe au Maire de Nantes en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, arrive en tête (30,41% des suffrages), assez loin devant son adversaire de droite Matthieu Annereau, 35 ans, conseiller municipal de Saint-Herblain et élu au conseil de Nantes métropole sous l’étiquette du parti Les Républicains (23,54%). Ils se retrouveront dimanche prochain dans un duel classique gauche-droite auquel cette circonscription est assez peu habituée : Jean-Marc Ayrault, ex-maire de Nantes, y a été élu trois fois dès le premier tour en 1988, 2002 et 2012, et toujours avec une forte longueur d’avance après qu’un ballotage l’ait contraint à en disputer un second (1993, 1997, 2007). Cest dire si la réserve de voix socialistes est importante dans ce territoire électoral acquis à la gauche depuis près de 40 ans.
Dimanche soir, l’écologiste Jean-François Tallio a recueilli 17,05% des voix, devant la candidate Front national Eléonore Revel, quatrième (11,30%). Suivent la communiste Gilles Bontemps (5,04%) et Philippe Abarnou (Debout la France) avec 4,05%. Les cinq autres candidats (ils étaient onze en lice au total) n’ont pas franchi la barre des 3%.
L’enjeu national de cette élection n’est pas sans importance, même s’il na rien de décisif dans une passe qui reste de toute façon très difficile pour la gauche : le camps socialiste, qui occupe aujourd’hui 285 sièges à l’Assemblée Nationale, n’ y détient plus la majorité absolue (289 sièges) depuis un an.