Selon les statistiques publiées dans la presse, des milliers de Français rêveraient d’avoir leur propre restaurant. En ce qui concerne le budget nécessaire, certains spécialistes parlent d’un apport suffisant de 100 000 euros. D’autres évoquent un investissement initial entre 300 000 et 400 000 euros. En tout cas, il faut être prêt à investir pour se lancer dans ce type de projet.
Les investissements à prévoir
L’ouverture de restaurant implique de réaliser des investissements en équipement, en personnel et en matières premières. Les charges constituent l’une des principales dépenses à engager. Elles comprennent les dépenses qui, par leur nature, ne participent pas directement à la création de valeur.
On compte parmi les charges liées à l’exploitation de l’établissement les loyers, les frais d’énergie et les abonnements téléphoniques. Concernant la masse salariale, il faut un budget dédié au recrutement des employés indispensables au fonctionnement du restaurant. On ajoutera à cela le salaire du gérant ainsi que les cotisations sociales.
Par rapport à l’investissement, il faut se préparer pour l’acquisition des indispensables pour la décoration et l’ameublement. Parfois, il arrive qu’il soit nécessaire de réaliser des travaux au préalable. Dans ce cas, le budget doit inclure l’aménagement du local. L’investissement concerne aussi l’achat de matériels de cuisine, tels que le four, le congélateur ou les micro-ondes.
Où trouver les sommes nécessaires ?
Sans argent, ouvrir un restaurant est quasi impossible. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir le minimum nécessaire en apport personnel. L’idée consiste à pouvoir constituer les fonds propres pour le démarrage de l’entreprise. La contribution peut se faire soit sous forme d’apport en compte courant, soit sous forme de capital social.
Cette base financière peut être complétée avec un prêt bancaire. Généralement, la demande d’un crédit professionnel aura pour but de financer une partie des travaux d’aménagement. On peut aussi utiliser le prêt pour l’acquisition des matériels ou des moyens de transport.
Cependant, obtenir un prêt pour l’ouverture d’un restaurant n’est pas facile. L’une des exigences des banques est d’avoir un apport cohérent. Pour mettre les chances de son côté, la valorisation du fond de commerce est aussi importante. Cet élément est essentiel dans la mesure où il figure parmi les investissements à financer. En outre, la banque va pouvoir garantir son crédit sur le fonds de commerce. Une surestimation de ce dernier incitera la banque à refuser la demande. Elle rendra non légitime la garantie.
Les aides disponibles pour le projet
En plus du crédit professionnel, le restaurateur peut prétendre à d’autres aides pour l’ouverture de son restaurant, dont le prêt d’honneur qui permet d’obtenir en moyenne jusqu’à 8 500 euros. Il n’exige aucune garantie. De plus, c’est un prêt accordé sans intérêt. En revanche, le demandeur doit s’engager à rembourser la somme demandée à une date fixée.
Les femmes ne sont pas en reste en matière d’aides dédiées à la création d’entreprise. Elles peuvent prétendre aux Fonds de Garanties à l’Initiative des Femmes ou FGIF. Le montant de cette aide s’élève à 45 000 euros. Le montant minimal est de 5 000 euros et le taux maximal garanti est de 70%. Le FGIF est accordé pour un délai de 2 à 7 ans.
Il existe aussi des aides financières accordées par certaines régions. Certaines sont destinées à la création d’entreprise et d’autres peuvent être sollicitées pour la reprise d’une activité. Chaque région a ses spécificités, d’où l’intérêt de se renseigner sur le sujet.
Pour financer un projet de restauration, il est essentiel de savoir convaincre la banque. Cela concerne notamment les personnes qui décident de passer par la case « prêt bancaire ». A défaut, on risque de voir rejeter son projet.