Affaire Sala : le FC Nantes prêt à lâcher du lest ?

Dans un entretien accordé au journal l’Equipe, le président des Canaris laisse entendre que le montant du transfert de l’attaquant argentin, tué dans un accident d’avion en janvier dernier, ne lui sera peut-être jamais versé.


A Nantes, le malaise qui entoure la mort d’Emiliano Sala, victime d’un crash aérien lors de son transfert à Cardiff (Première League) le 21 janvier dernier, est encore monté d’un cran cette semaine. Alors qu’un procédure est toujours en cours devant les instances de la FIFA pour trancher le litige qui oppose le FCN et le club gallois à propos du règlement du transfert du footballeur (17 millions d’euros), l’annonce de la diffusion d’un documentaire consacré à l’argentin, sur la chaine TV du journal l’Equipe, ajoute une note psychodramatique au formalisme proprement juridique du dossier, lesté par un fort enjeu financier.
Le sujet, programmé mercredi soir, comporte une séquence vocale où l’on entend Emiliano Sala évoquer avec un proche les conditions de son transfert à Cardiff, quelques jours avant que celui ne soit définitivement acté. Dans cet entretien, le footballeur commente notamment un échange qui s’est déroulé entre son agent Meissa N’Diaye et le directeur général du FC Nantes Franck Kita. Or la discussion rapportée confirme que l’accord n’avait pas reçu l’assentiment du meilleur buteur des Canaris, lequel ne goûtait guère la perspective de poursuivre sa carrière parmi les bluebirds : « Ils veulent me vendre et ils ont négocié avec Cardiff pour gagner beaucoup d’argent. C’est vrai que le contrat est intéressant, mais sportivement, ça l’est moins pour moi » affirme Emiliano Sala, dans cette conversation qu’a pu exploiter le journal 20 Minutes.

La réaction de Waldermar Kita

L’argentin, qui souhaite alors que son agent lui « trouve quelque chose de mieux d’ici à la fin du mercato », n’est guère amène à l’égard de Waldemar Kita dont il estime qu’il « ne s’intéresse qu’à l’argent ».
Contacté par l’Equipe, le président du FCN s’est dit « surpris de cette haine, et déçu car » car (il se) « comporte du mieux possible avec les gens ». A propos des 17 millions d’euros non réglés par Cardiff, il réagit avec modération « Je n’en veux même pas et peut-être que je ne toucherai jamais cette somme. Mais n’oubliez pas que contractuellement, Bordeaux doit être rémunéré sur ce transfert [à hauteur de 50%, NDLR]. […] Je ne jour pas la comédie et j’ai été davantage bouleversé que certains ne le croient ou l’ont dit ».
Pour rappel, Emiliano Sala devait percevoir un salaire de près de 300 000 euros mensuels avec Cardiff, soit six fois supérieur à ce que Nantes lui versait.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).