Affaire Sala : le litige ne sera pas jugé avant le printemps 2021

Le FC Nantes réclame toujours les 17millions d’euros négociés avec le club gallois de Cardiff où l’attaquant venait d’être transféré, au moment où il a trouvé la mort dans un tragique accident d’avion en janvier 2021.

Le souvenir d’Emiliano Sala a laissé des traces profondes au FCN, et parmi ses supporteurs, choqués par les circonstances dans lesquelles l’attaquant argentin avait été tué le 22 janvier 2021 à la suite à un crash survenu au-dessus de la Manche, sur le trajet qui l’emmenait de Nantes au Pays de Galles.
Très vite, la dimension affective de ce drame s’était doublée d’une épaisseur plus cynique lié au montant financier de la vente du buteur nantais : cédé pour 17 millions d’euros au club gallois de Cardiff (lors du mercato d’hiver), Sala devait démarrer une seconde carrière en première League. Somme historique pour le FCN qui, à l’époque, n’avait plus réalisé une opération aussi importante depuis le départ d’Eric Carrière en 2002. Affaire juteuse pour le président Waldermar Kita que le décès du footballeur de 28 ans a pourtant fait tourner court : un litige s’est noué en effet, quelques semaines (seulement) après le drame, entre les dirigeants des canaris et leurs homologues gallois.
Les premiers réclamaient aux seconds le règlement de la première tranche du paiement, soit 6 millions d’euros, conformément à ce que prévoyait l’échéancier initial. Face au refus de Cardiff, qui invoquait de son côté une vice de forme dans l’établissement du contrat de transfert, une action a été engagée auprès des instances internationales de football, et plus particulièrement devant le tribunal arbitral du sport (TAS).

Or, depuis presque deux ans, aucune audience ne s’est encore tenue. Et d’après ce que croit savoir le quotidien L’Equipe, qui rapporte un témoignage de Katy Hogg, chargée de communication de la FIFA, « La procédure écrite n’étant toujours pas terminée, il est peu probable qu’une audience puisse être fixée avant avril 2021.

En mai 2019, cinq mois après la disparition d’Emiliano sala, le président du FC Nantes avait confié qu’il « ne toucherait peut-être jamais cette somme » et qu’au vu des circonstances, il n’en « voulait même pas ». Pour autant, le transfert d’Emiliano Sala intéressait, par ricochet, un autre club de Ligue 1, Bordeaux, qui avait négocié en 2015 un gros pourcentage sur la revente future du joueur (50%).

Pour rappel, le salaire proposé par Cardiff à l’argentin (300 000 euros mensuels) était six fois supérieur à ce que Nantes lui versait.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).