Aéroport de Nantes : la CGT s’oppose au transfert à Notre-Dame-des-Landes

Le syndicat dénonce l’’opacité sur les conditions sociales d’’un déménagement de l’’aéroport nantais du sud vers le nord de l’’agglomération. 1 800 salariés sont concernés.

Pour ceux qui l’’ignorent, Notre-Dame-des-landes, le site choisi pour accueillir le nouvel aéroport, est situé à 40 kilomètres de Bouguenais où siège Nantes-Atlantique depuis le milieu des années 1950. Ce projet de transfert du sud vers le nord de l’’agglomération suscite depuis des décennies une forte polémique qui mêle, tous azimuts, des considérations environnementales, économiques, fiscales et politiques.

Investir à Nantes-Atlantique

La CGT AGO (Aéroports du Grand Ouest), qui se défend toujours, comme tous les syndicats, de poser un regard partisan, vient de prendre une position officielle qui prend en compte la dimension sociale du dossier, jusqu’’ici peu évoquée : l’’actuel aéroport de Nantes compte environ 1 800 salariés (2 500 avec les prestataires extérieurs), « des emplois transférables » souligne la CGT, mais non sans conséquences sur la vie personnelle des personnes concernées : dans les colonnes de Ouest France, un syndicaliste annonce que « 80% des salariés vivent actuellement en Sud-Loire, or, si l’’aéroport est transféré à Notre-Dame-des-Landes, ils devront soit déménager, soit être contraint de faire 40 kilomètres et passer du temps sur le périphérique pour atteindre le nord de l’’agglomération ». Et s’’ils refusent d’’aller travailler là-bas ? « Un refus de mobilité est considéré comme une démission et non un licenciement économique. Vous imaginez les conséquences ».

Dans ce contexte, le syndicat plaide en faveur d’’un maintien de l’’infrastructure actuelle à Bouguenais, une solution qui « nous paraît plus en phase avec les valeurs de la CGT », à condition « d’’améliorer la sécurité de l’’équipement, l’’entretien de la piste, d’’aménager l’’aérogare, et de favoriser l’’accès en transports publics », ce que s’’est refusé à faire Vinci qui « n’’a rien investi ces dernières années et laissé volontairement la plateforme aéroportuaire à l’’abandon, dans le seul but de justifier le transfert ».

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