Le tronçon dautoroute entre Fontenay-le-Comte et Rochefort ne fera lobjet daucun appel doffres, a décidé la ministre de lEcologie Ségolène Royal. Ce axe devait relier Nantes à Bordeaux, via la Vendée et la Charente-Maritime, en évitant un crochet par Niort.
Ce projet autoroutier (A831) de 64 kilomètres entre Fontenay-le-Comte (Vendée) et Rochefort (Charente-Maritime) avait été déclaré dutilité publique dès 2005. En 2011, le premier ministre François Fillon avait même donné son feu vert au conseil général de Vendée avant la signature dun protocole financier entre les départements et lEtat. Trois ans plus tard, ce chantier, estimé à 900 millions deuros, est toujours au point mort. Pire : Ségolène Royal, devenue ministre de lEcologie en avril 2014, na pas du tout lintention de le débloquer et soppose même fermement à son démarrage.
Ce week-end, lex-présidente de la Région Poitou-Charentes a annoncé que son ministère ne mettrait pas en route lappel doffres aux entreprises, une décision quelle justifie par des raisons environnementales (le futur tronçon doit traverser deux zones humides, soir une partie du marais Poitevin, qui vient de retrouver son label parc naturel régional, et le Marais de Rochefort), mais aussi budgétaires.
Jacques Auxiette s’oppose à Ségolène Royal
Le protocole financier prévoyait une prise en charge de lEtat à hauteur de 137,5 millions d’euros, mais, selon Ségolène Royal, « lEtat ne cofinancera pas cette infrastructure, classée dans les projets non prioritaires ».
A lorigine, lA831 devait permettre de décongestionner les RN et RD 137 qui desservent La Rochelle par le sud et par la nord, et raccourcir la distance entre Nantes et Bordeaux en prolongeant lA83 à partir de Fontenay-le-Comte.
Dans un communiqué, le président de la région Pays de la Loire Jacques Auxiette dénonce « la déclaration de Madame Royal » qui intervient, selon lui, « de façon totalement improvisée tandis que les services de l’Etat, mais aussi ceux des collectivités locales, travaillent en étroite collaboration depuis des semaines à la finalisation du projet ». Il annonce avoir « rencontré Michel Sapin pour examiner les conditions de financement des travaux de l’autoroute dont la construction créera de l’emploi, et dont la mise en service apportera de l’activité dans le Sud de la Vendée ».