Aéroport de Nantes: Ségolène Royal voit rouge

La ministre de l’’Ecologie aurait fait savoir à François Hollande que l’’annonce de la reprise des travaux à Notre-Dame-des-Landes brouille le message gouvernemental à deux mois des élections régionales et sape la crédibilité de la France avant la COP21 programmée à Paris à partir du 30 novembre.

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Prise de court par l’’annonce de la reprise des travaux sur le site de Notre-Dame-des-Landes, où le projet très contesté d’’aéroport nantais doit voir le jour avant 2020, Ségolène Royal aurait fait part de son mécontentement à François Hollande, lors du voyage présidentiel en Asie à laquelle participe également la ministre de l’’Ecologie aux côtés d’’une délégation française pour préparer la grande conférence internationale de Paris sur le réchauffement climatique.

Débroussaillage à NDDL

D’après Europe 1, c’’est le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé, présent sur place, qui aurait fait fuiter cette information d’’après laquelle Ségolène Royal serait « furax sur Notre-Dame-des Landes » (sic) et aurait abordé la question avec le Président de la République.
Depuis son arrivée au ministère, Ségolène Royal a toujours adopté une position tiède sur le dossier du nouvel aéroport nantais, prudence qui s’’est encore renforcée après les évènements survenus sur le site du barrage de Sivens (Tarn) où un jeune militant écologiste avait trouvé la mort lors d’’une manifestation en octobre 2014. En début d’’année, la ministre de l’’Ecologie avait évoqué l’’hypothèse d’’un référendum départemental pour entériner ou rejeter le projet d’’aéroport nantais.
A Matignon, en revanche, le premier ministre Manuel Valls joue la fermeté et sort volontiers les muscles pour justifier la nécessité de construire un nouvel équipement à Notre-Dame-des-Landes, au nom de l’’intérêt économique du territoire.
La semaine dernière, la Préfecture de Loire-Atlantique a fait savoir que l’’Etat allait ouvrir un appel d’’offres pour mener des opérations de débroussaillage sur la zone d’’emprise du futur chantier. Sans doute pour montrer qu’’il garde la main sur ce dossier très sensible, au risque de se brouiller un peu plus encore avec la composante verte de la gauche.
« À un mois des régionales et du sommet climat, c’est une mauvaise idée, un mauvais message » a confié l’’entourage de Ségolène Royal.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).