Un chômeur en fin de droits sest donné la mort de manière extrêmement violente ce mercredi devant une agence nantaise de Pôle Emploi. Il avait prévenu la presse locale de son passage à lacte.
La scène sest déroulée sur le parking de lagence Pôle Emploi Nantes-Est, installée au 8 bis, rue de la Garde. Un homme est parvenu à simmoler par le feu, malgré la présence des policiers qui avaient été mis au courant des intentions suicidaires de ce désespéré de 43 ans.
Il venait de déposer une demande pour percevoir lassurance chômage mais ladministration a rejeté son dossier au motif quil ne comptabilisait pas suffisamment dheures de travail.
Ecoeuré, il a envoyé mardi plusieurs courriels à la presse locale dans lesquels il a fait part de sa volonté de se donner la mort : «C’est le grand jour pour moi car je vais me brûler à Pôle emploi. J’ai travaillé 720 heures et la loi, c’est 610 heures. Et Pôle emploi a refusé mon dossier » avait-il écrit, une première fois, à lun de ses destinataires, le journal Presse Océan.
Dans la foulée, il avait transmis un autre message dans lequel il racontait être « allé à Pôle emploi avec 5 litres d’essence » pour se brûler, mais constatant la fermeture de l’établissement, avait finalement reculé. Et d’ajouter, plus résolu que jamais : « alors ça sera demain le 13 ou le 14, car ce serait vraiment préférable au sein de Pôle emploi merci ».
Alertée, la police surveillait le secteur mais lhomme a réussi à déjouer leur vigilance en se cachant sur le parking du 8 bis rue de la Garde. Il sest subitement arrosé dessence avant dactionner un briquet. Lorsqu’il est apparu aux yeux des agents de police, il était déjà recouvert de flammes. Il est décédé peu après des suites de ses blessures. Lagence Pôle Emploi, située juste en face des Restos du Cur, a immédiatement fermé ses portes au public.
Le représentant CGT Pôle Emploi Pays de Loire Stéphane Guillou a confié à BFM TV que la police sétait rendue au domicile du malheureux, mais ce dernier avait déjà quitté les lieux.
Ce drame nest malheureusement pas un fait inédit : en août 2012, un chômeur de 51 ans, inscrit dans une agence Pôle Emploi de la banlieue parisienne, avait été jusquà se suicider devant son conseiller en emploi, également en simmolant par le feu.