Réforme territoriale : Lebranchu en terrain « pas » conquis à Nantes

La ministre en charge de la décentralisation participera vendredi à la première Conférence Territoriale de l’’action publique à Nantes afin d’’expliquer aux acteurs locaux les contours du projet de refonte des régions. En Loire Atlantique, où les partisans d’’un rattachement la Bretagne ne désarment pas, les échanges s’’annoncent vifs.

En l’’état actuel de la réforme, la Loire-Atlantique restera une composante des Pays de la Loire et n’’entrera pas dans le giron de la Bretagne. Samedi dernier, environ 20 000 manifestants, tous favorables à une réunification des deux territoires, se sont réunis à Nantes au son de la cornemuse et de la bombarde, sous une forêt de drapeaux bretons arborant leurs fameuses mouchetures d’’hermine. Leurs revendications  plongent leurs racines loin dans le passé, affirmant que la région nantaise est le fruit d’’un héritage qui la lie historiquement au destin de la Bretagne (conquise en 851 par un seigneur breton, la ville devint ensuite capitale du Duché pendant plusieurs siècles avant d’’être éclipsée par Rennes).

Un droit d’option…confisqué ?

Ce que demandent aujourd’’hui les partisans d’’une réunification avec la Bretagne, c’’est un droit d’’option digne de ce nom qui permettrait à la Loire-Atlantique de décider de son sort. Cette procédure est prévue par la réforme territoriale, mais selon le député nantais Yves Le Fur,  défenseur de longue date d’’une fusion avec les bretons, elle confine à la mascarade : pour être validé, le droit d’’option proposé aux départements qui souhaitent migrer dans une autre région doit en effet recueillir une majorité de suffrages dans trois assemblées, le conseil général, et les deux conseils régionaux concernés. Dans le cas de la Loire-Atlantique, il faudrait donc obtenir l’’aval du conseil général du 44, mais aussi des élus des conseils de Bretagne ou de Loire-Atlantique. Or, il est impossible que l’’assemblée ligérienne présidée par Jacques Auxiette se saborde elle-même en acceptant de perdre Nantes.

Le sujet sera sans doute mis sur la table vendredi à l’’occasion de la première Conférence Territoriale de l’’action publique qui se tiendra à Nantes en présence de la ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique Marylise Lebranchu.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).