Manif violente à Nantes : 8 interpellations

Cinq des huit personnes interpellées après les violences qui ont émaillé, lundi soir à Nantes, la manif en hommage à Rémi Fraisse, ont été placées en garde-à-vue.

Huit mois après les désordres survenus en marge de la grande manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les commerçants du centre-ville nantais ont de nouveau été la cible d’activistes radicaux, lundi soir. Cette fois, 600 personnes s’était rassemblées pour rendre un hommage à Rémi Fraisse, ce jeune de 21 ans décédé dimanche lors d’une manifestation sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn).

Nantes, un berceau de violence ?

Selon une source préfectorale, un groupe de 150 à 200 individus s’est vite désolidarisé du cortège pour affronter violemment les forces de l’ordre et s’attaquer aux vitrines de plusieurs commerces rue Crébillon, place Royale et Cours des 50 otages, démolir du mobilier urbain, incendier des poubelles et taguer les façades d’inscriptions hostiles aux autorités. Devant les casseurs, dont certains étaient munis de barre de fer et de bouteilles en guise de projectiles, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de flashballs, avant de procéder à l’interpellation de huit personnes, dont cinq ont passé la nuit en garde-à-vue.
L’association pro-aéroport Des Ailes pour l’Ouest accuse directement les Zadistes, un groupe de militants anticapitalistes qui occupait ces derniers mois la Zone d’aménagement Différée à Notre-Dames-des-Landes, d’être à l’origine de ces exactions.

De son côté, la Maire de Nantes annonce que la Ville « va porter plainte contre X ». Pour l’UMP de Loire-Atlantique, Nantes est « devenue un berceau de violence, depuis l’enlisement du dossier de l’aéroport Nantes-Dame-des-Landes par les Gouvernements Ayrault et Valls ».

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