Les chantiers de saint-Nazaire cédés avant décembre 2016

L’actionnaire majoritaire STX espère retirer ses billes avant la fin de l’année. L’Etat français, qui détient une minorité de blocage au sein des chantiers navals, souhaite favoriser une reprise européenne.

Après dix ans de gestion, STX vend les chantiers navals de Saint-Nazaire. L’affaire sera bonne, sans doute, pour le groupe sud-coréen car le carnet de commande est plein et contient quatorze projets de constructions de méga-paquebots d’ici à 2026. Le port- parole de STX confirme que l’objectif des dirigeants asiatiques est de céder leur filiale française «à la fin de l’année » en raison d’un « besoin urgent de liquidités ». C’est en 2006 que les Chantiers de l’Atlantique étaient tombés dans le giron sud-coréen après le retrait du norvégien Aker Yards, l’Etat français acquérant, de son côté, 33% du capital de l’entreprise via la Fonds Stratégique d’Investissement.

Un candidat européen ?

Vendredi, STX Offshore & Shipbuilding, au bord de la liquidation, passera devant la justice commerciale de son pays pour mettre en place une stratégie de redressement économique. En attendant, son partenaire français, emmené par Bercy, cherche des candidats au rachat. Selon Europe 1, un consortium d’investisseurs européens tiendraient la corde auprès des élus locaux de Loire-Atlantique qui souhaitent assurer aux Chantiers naval la garantie d’un savoir-faire industriel.
L’Etat français, actionnaire minoritaire, souhaite donc peser sur le processus de vente. Propriétaire d’un tiers du capital, il dispose d’une capacité de blocage au sein du conseil d’administration. Selon une source proche du dossier, une clause du pacte d’actionnaire lui accorde également un droit de validation du projet de cession engagé par STX.
Rappelons qu’en avril dernier, Saint-Nazaire avait finalisé avec la compagnie internationale MSC Croisière un contrat commercial de 4 milliards d’euros portant sur la livraison de quatre paquebots « World Class ».

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