En réponse à l’annonce faite par Matignon de procéder à des regroupements régionaux, les élus de Bretagne ont adopté un vu demandant la réunification administrative de leur territoire avec la Loire-Atlantique.
Le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne fait l’objet d’un débat passionné depuis 1956, date à laquelle le territoire nantais fut séparé de son berceau d’origine pour être englobé dans une région ligérienne (Pays de la Loire) comprenant le Maine-et-Loire, la Mayenne, la Sarthe et la Vendée.
Régulièrement, les tenants d’une réunification avec la Bretagne invoquent des motifs historiques : entre 850 et 1790, Nantes a fait partie du duché breton, avant que son territoire ne soit, sous la Révolution, érigé en département, d’abord nommé « Loire Inférieure » puis « Loire Atlantique ».
Manifestation samedi à Nantes
La semaine dernière, le nouveau premier ministre Manuel Valls a confirmé qu’une réforme des collectivités territoriales aboutira, en 2020, à des regroupements régionaux. Les élus du Conseil de Bretagne ont saisi la balle au bond et adopté, jeudi 17 avril, un voeu favorable au rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, une « opportunité » qu’ils ont qualifiée « d’historique » en ce qu’il permettra de garantir « une meilleure lisibilité de l’action publique en Bretagne ».
Ce texte a été voté par les élus de la majorité régionale (PS, Bretagne écologie et Union Démocratique Bretonne -régionaliste-) à laquelle s’est rallié le groupe Europe Ecologie-Les Verts (EELV). La minorité UMP-UDI, pourtant favorable à une fusion entre les deux territoires, s’est abstenue.
Ce voeu tombe à point nommé puisqu’une délégation d’élus et d’associations organise, samedi, une manifestation à Nantes pour demander la réunification de la Loire Atlantique à la Bretagne.