Après Pegasis, le Mistral suspendu à Saint-Nazaire

François Hollande a suspendu la livraison du navire de guerre russe Mistral actuellement en construction à Saint-Nazaire. Les syndicats du site craignent pour l’’emploi.

Les mauvaises nouvelles s’’accumulent à l’’horizon des chantiers navals de Saint-Nazaire. Mardi, les 2 200 salariés du site ont appris que Britanny Ferries avait retardé le paiement du Pegasis, un super paquebot qui devait être livré en 2016, moyennant 270 millions d’’euros d’’investissement.

Ce jeudi, c’’est la vente du Mistral, un navire de guerre commandé par les russes, qui a été « suspendu » sur décision de l’’Elysée dans le cadre des mesures de rétorsion prises à l’’encontre de Moscou, sanctionné pour « son attitude en Ukraine ».

Dans un communiqué officiel, la présidence de la République souligne que les conditions « ne sont pas réunies » pour que la France autorise la vente du Mistral à la Russie. En fait, le contrat commercial signé en 2011 avec Dimitri Medvedev portait sur la livraison de deux Vladisvostok (501) de classe Mistral : il s’’agit de porte-hélicoptères BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) d’’un montant d’’1,2 milliard d’’euros.
Si le premier, achevé, devait initialement être livré en octobre, le second est en cours de construction à Saint-Nazaire. Toutes les interrogations se portent sur ce deuxième navire :«si l’annonce du président se concluait par l’arrêt de la construction, ce seraient des centaines d’emplois qui seraient mis en difficulté aussi bien chez STX que chez les sous-traitants » redoute le secrétaire adjoint FO, syndicat minoritaire chez STX.

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