Airbus : plus de 1000 postes supprimés en Loire-Atlantique

Nantes et Saint-Nazaire vont payer un lourd tribut à la crise que traverse l’avionneur.

Un coup de tonnerre. Jeudi, la direction du groupe Airbus a dévoilé le détail de son plan de suppression d’emploi imputé à la crise sanitaire qui a lourdement rejailli sur l’ensemble du transport aérien, cloué au sol pendant plus de trois mois. En Loire-Atlantique, les deux sites directement gérés par l’entreprise vont être lourdement impactées : à Nantes, 484 postes vont disparaître d’ici à l’été 2021 (sur les 2 600 que comptent l’usine), et 386 autres à Saint-Nazaire (Gron). Le premier fabrique la structure centrale de tous les appareils commercialisés par la marque, et le second est spécialisé dans l’assemblage des éléments de fuselage.

Toujours dans le département, l’onde de choc va se faire sentir jusque chez Stelia Aérospace, filiale d’Airbus, dont les chaînes produisent les parties « cockpits » des avions : 200 licenciements y sont annoncés (sur 3 300 salariés, dont près de 2 000 ouvriers, 900 techniciens et 500 cadres et ingénieurs). Au total, la restructuration d’Airbus en Loire-Atlantique va se traduire par la perte de plus de 1 000 emplois. C’est bien véritable catastrophe sociale qui se profile pour le territoire.

Un carnet de commande plein…mais une baisse d’activité de 40%

Cette très mauvaise nouvelle, redoutée localement depuis que l’avionneur a évoqué une coupe record dans ses effectifs internationaux (15 000), dont un tiers en France, est tombée jeudi midi à l’issue d’une assemblée générale où la direction de l’entreprise et les syndicats étaient réunis. Airbus justifie ce plan « par la crise que traverse le secteur de l’aviation, la plus grave de son Histoire ». Le président exécutif du groupe Guillaume Faury déplore « un recul de l’activité de 40% », dégringolade liée à une chute du trafic mondial de -98%. Malgré un carnet de commande plein (la production de 7 600 avions est programmée), l’entreprise évoque chez les compagnies aériennes « des reports de livraison » sur deux à cinq ans (source : Ouest-France) avec, à la clé, des décalages de paiement qui provoquent « une déséquilibre grave ».

Sur les deux sites frappés par ces réductions d’effectifs (Nantes et Saint-Nazaire), la moyenne d’âge des personnels est de 42 ans. Les premières négociations vont débuter dès le lundi 6 juillet afin de négocier les modalités et les conditions de départ. Mais les syndicats se fixent pour objectif d’éviter « tout licenciement sec ». Un comité social d’établissement est organisé dès ce vendredi matin.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).