Un groupe dopposants au projet daéroport de Notre Dame des Landes a forcé laccès du palais de justice de Nantes où était jugé, lundi, un jeune homme de 24 ans soupçonné davoir occasionné du désordre lors de la grande manifestation du 22 février dernier.
La tension est toujours aussi vive autour du projet daéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Lundi, le procès dun jeune homme de 24 ans, poursuivi dans le cadre de lenquête déclenchée après les désordres survenus après la grande manifestation du 22 février 2014, a suscité une opération de soutien qui sest traduite par le rassemblement de 200 personnes environ devant le palais de justice de Nantes.
Pas de blessés ni interpellations
Peu après lannonce du délibéré, qui condamnait le prévenu à 4 mois de prison ferme notamment pour « participation à un attroupement avec arme », une centaine de manifestants, jusque-là postés à lextérieur, ont forcé laccès du bâtiment et pénétré dans la salle des pas perdus. Les policiers qui encadraient la manifestation sont intervenus pour évacuer les intrus au moyen de bombes lacrymogènes. Selon une source policière, « il n’y a eu ni blessé ni interpellation ».
Le défilé du 22 février dernier, organisé à Nantes pour protester contre la construction dun nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, avait mobilisé environ 50 000 personnes. Mais la manifestation avait dégénéré aux abords du centre-ville sous limpulsion de « black blocs » qui sen étaient pris à des devantures de magasins et à certains mobiliers urbains, notamment long de lallée Dugay-Trouin, rue Du Guesclin, rue Kervégan et square Daviais. Les désordres avaient fait une dizaine de blessés.