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Notre-Dame-des-Landes : la parole aux électeurs nantais ?

La ministre de l’’Ecologie Ségolène Royal propose la tenue d’un référendum départemental (Loire-Atlantique) pour entériner ou rejeter le projet d’’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

C’’est toujours le gel qui règne sur la zone d’’aménagement différée (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes où doit s’’élever, avant 2020, le futur aéroport nantais. Le projet est toujours retardé par des procédures judiciaires lancées par des opposants – de la première heure pour certains – qui dénoncent l’’impact écologique du futur équipement et la destruction de zones humides induite par sa construction. L’’un des dossiers en cours d’’examen par le tribunal administratif porte sur la conformité du programme viaire (voies publiques) qui doit desservir l’’aéroport. Les plaignants espèrent toujours convaincre les juges que le projet ne respecte pas les normes imposées par la Loi sur l’’Eau, et contrevient au Code de l’’Environnement en ne garantissant pas la sauvegarde des espèces protégées (faune et flore) présentes sur le site.

Chantier en 2015 ?

Lors des élections municipales de 2014, les écologistes avaient conclu un accord avec la candidate PS à la Mairie, Johanna Rolland, stipulant que les travaux de l’’aéroport ne seraient pas entrepris avant l’’épuisement de tous les recours judiciaires. Mais, en fin d’’année dernière, le premier ministre Manuel Valls s’’était fixé 2015 pour faire démarrer le chantier, hypothèse peu probable dans la mesure où les deux parties, pro et anti-aéroports, pourront saisir les juridictions d’’appel et encore prolonger le temps judiciaire.

Invitée de BFM TV, la ministre de l’’Ecologie Ségolène a fait entendre une autre musique, favorable à la tenue d’’un référendum local, seule procédure apte, selon elle, à désenvenimer le débat.  La ministre a confirmé que le coup d’’envoi des travaux « dépend du parachèvement des procédures puisqu’il y a un certain nombre de recours », et d’’ajouter, sur le mode interrogatif, « Mais pourquoi pas, là aussi, un référendum local au niveau départemental ? ».

Rappelons que seules les collectivités locales ont le pouvoir de proposer à leurs conseils respectifs l’’organisation d’’un tel vote, ouvert aux citoyens. Ce n’’est donc pas l’’Etat qui imposera un référendum en Loire-Atlantique sur la question de Notre-Dame-des-Landes.

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