Nantes dans la liste des villes éligibles au fond de soutien des commerçants

La métropole de Loire-Atlantique, qui a mis en place des aides à destination des commerçants pénalisés, chaque samedi, par les défilés à répétition des gilets jaunes, devrait recevoir 300 000 euros d’un fonds de soutien constitué au niveau de l’Etat.

Le mouvement des gilets jaunes, qui s’est déclenché le 17 novembre dernier en réaction à la hausse des prix du carburant, aggravé par la mise en place d’une taxe carbone, a bourgeonné six mois durant dans la plupart des villes de France autour d’une base revendicative disparate dont l’évolution générale, à mesure que les cortèges perdaient en volume, tendait à la radicalisation. Ces mises en scène parfois extrêmes se sont parfois traduites dans les paroles et, ponctuellement, dans les actes sous la conduite de « casseurs » prêts à en découdre avec les forces de l’ordre, au mépris des vitrines. A Nantes, les commerçants ont été des victimes plus que collatérales de ces face-face. A tel point qu’à la fin du mois de février, au moment de la clôture des soldes d’hiver et après quatre mois d’un conflit perlé sur un rythme hebdomadaire, près de 7 commerçants nantais sur dix déploraient sur la période un chiffre d’affaires en baisse de 10 à 30% par rapport à la normale (source : Chambre de Commerce et d’Industrie).

34 communes aidées en France

Quelques semaines auparavant, la municipalité annonçait la mobilisation d’un fonds de 500 000 euros pour accompagner financièrement les commerçants les plus pénalisés. Ce dispositif local exceptionnel, principalement distribué sous la forme d’aides indirectes et de remises fiscales (gels de la taxe séjour et des droits perçus sur les enseignes et pré-enseignes) devait s’ajouter à d’autres mesures de soutien débloquées à l’échelon national, par l’Etat donc.
Initialement doté à hauteur de 3 millions d’euros -à répartir sur l’ensemble du territoire-, ce fonds de soutien dévoilé fin janvier par le premier ministre Edouard Philippe, sera finalement porté à 5 millions. Ainsi l’a annoncé Matignon dans un communiqué diffusé ce mercredi, en annexe duquel figure la liste des 34 communes éligibles (dans un total de 11 régions françaises) : outre Nantes (Pays de la Loire), Rennes, Brest, Quimper (Bretagne), Rouen (Normandie) et Bordeaux (Nouvelle Aquitaine) ont été retenus.
Selon le quotidien Ouest-France, la quote-part réservée à la capitale ligérienne serait de l’ordre de 300 000 euros.
D’après une estimation globale effectuée par la Fédération française de l’assurance (FFA), la facture liée aux actes de vandalisme commis en marge des manifestations des Gilets jaunes s’élève à 200 millions d’euros entre novembre et mars : 87% de cette somme représentent l’ensemble des indemnisations versées au titre des dégradations et des pertes d’exploitation induites.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).