Elan de solidarité en Vendée pour sauver une entreprise

Un patron vendéen avait besoin de 400 000 euros pour finaliser un projet de reprise à Luçon (Vendée). Suite à un appel sur internet, cette somme lui a été prêtée en quelques heures par des entreprises implantées sur le territoire.

Il suffit parfois de sortir de sa coquille pour obtenir l’’aide qu’on n’’attendait plus. Le 29 octobre dernier, un cadre vendéen, actionnaire minoritaire de Marchegay Technologies, spécialisée dans la fabrication de serres et de verrières, défendait devant le tribunal de commerce de La Roche-sur-Yon le projet de reprise de cette société dont il souhaite prendre le contrôle. Son plan prévoit le maintien de 75 des 105 emplois que compte aujourd’’hui l’’entreprise. Problème : il démarrait avec un trou de 400 000 euros dans sa trésorerie. De quoi faire tiquer les juges qui redoutaient qu’’un tel déséquilibre fragilisât le nouveau départ de Marchegay Technologies. Pour Franck Champain, il devenait urgent de trouver une solution pour éviter le risque d’’une liquidation.  Il raconte que « deux jours avant l’’audience au tribunal », le maire de Luçon l’a contacté pour lui proposer de « lancer un appel aux entreprises du secteur », poursuit-il. Très vite, un cadre juridique est trouvé à l’’opération, et un mail est adressé dès le lendemain matin à plusieurs associations vendéennes regroupant des acteurs de l’’économie locale. Franck Champain avait transmis son message à 11h34. Le soir même, à 21h30, la somme attendue était arrivée. Miracle des réseaux sociaux ? Elan de volontarisme traduisant la force des solidarités en Vendée ?

32 entreprises, locales pour la plupart, ont répondu à l’’appel, chacun ayant participé « à hauteur de leurs possibilité », selon une fourchette qui a varié de 1 000 à 150 000 euros. Des avances remboursables sous trois mois.

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