SNCF : à quand un TGV Nantes-Rennes en 45 minutes ?

Le projet d’une nouvelle ligne entre Rennes et Redon visant à améliorer la liaison avec Nantes a été inscrit dans la première mouture du projet de loi d’orientation des mobilités. Des études seront menées avant 2022.

Rejoindre Rennes par le train en moins d’une heure : beaucoup de nantais en rêvent et la réciproque est vraie pour les usagers de la capitale bretonne. Or, il semble acquis aujourd’hui qu’un tel objectif est conditionné par la construction d’une nouvelle ligne sur la portion Redon-Rennes. Un projet partiellement validé par le gouvernement qui l’a inscrit lundi dans l’annexe de son projet de loi d’orientation des Mobilités, porté par la ministre des Transports Elisabeth Borne. Ce nouvel aménagement ferroviaire s’inscrirait dans la logique anti-diesel engagée par l’Etat : localement, il permettrait notamment de décongestionner la RN137 qui, entre Loire-Atlantique et Ille-et-Vilaine, relie les deux métropoles , un axe routier emprunté chaque jour par plusieurs dizaines de milliers d’automobilistes.

Comment transférer ce flux individuel vers le transport collectif ? A l’heure actuelle, la liaison par TGV n’est pas assez attractive : le voyage est jugé trop long (1h15) et la fréquence des départ irrégulière. Des critiques qui ont conduit la SNCF à densifier le trafic, passé de 7 à 10 trajets quotidiens en 2017 sur la nouvelle LGV. Non sans succès. Les chiffres compilés depuis près de deux ans confirment en effet que la demande est forte : le nombre de passagers a progressé de 19 % pour s’établir à 172.000. Et la dynamique se vérifie encore en 2018 (+3 à 4 %).

Le programme défendu par le gouvernement vise à améliorer la performance de la liaison en créant un nouveau tronçon à partir de Redon, carrefour ferroviaire entre Nantes d’un côté, et Quimper de l’autre (Bretagne sud). « Les études seront lancées dans le quinquennat » a annoncé l’Etat. D’après un élu régional breton, dont les propos ont été relayés par Ouest France, les expertises menées sur le terrain ont conclu « que la seule amélioration de l’infrastructure n’entraînerait pas un gain de temps suffisant ». Un sujet hautement sensible dans les rangs écologistes qui redoutent des conséquences environnementales pour la vallée de Vilaine. Le débat est donc loin d’être clos.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).