Félicité pour son début saison positif à la tête l’équipe première, l’actuel entraîneur des Canaris va monter en grade au sein du club et prendre en charge le projet sportif global. Après quinze ans de soubresauts, le temps de la stabilité va-t-il enfin s’installer à la Jonelière ? Aux yeux du président Waldemar Kita, cette constance et cette sérénité, propres à tracer des perspectives de long terme, s’incarnerait à merveille dans la personnalité de Christian Gourcuff, taillé sur-mesure pour porter l’identité du club, dilué depuis plusieurs saisons dans un jeu de chaises musicales sans fin (13 entraîneurs en 12 ans). Nommé en août dernier en lieu et place de Vahid Halilodzic, le technicien de 64 ans, crédité du meilleur début de saison réalisé par le FC Nantes en L1 depuis la saison 1994-95 (2ème après 9 journées), va voir ses missions s’étoffer au sein de la maison jaune. Outre qu’il va certainement se voir proposer une prolongation de son contrat sur le banc de l’équipe première (l’actuel court sur un an) , Gourcuff est aussi appelé à prendre la direction du secteur sportif, un fonction qui devrait l’amener à définir un projet global au cœur de la formation du club, « des pros jusqu’aux petits » a indiqué le directeur général délégué du FCN Franck Kita. S’il n’emploie pas le terme, c’est bien du fameux « jeu à la Nantaise » dont il est question en filigrane, une philosophie qui se définit « dans une uniformité de style » à tous les étages de l’apprentissage. « On va essayer de remettre cela en place, ce qui n’a pas été facile pour de multiples raisons avec les entraîneurs précédents » confirme Kita. Gourcuff endosserait donc le rôle d’une sorte de « manager général » tout en conservant son poste de coach de l’équipe professionnelle. Si le jeu « à la nantaise » est une expression journalistique récente (elle date du retour de Jean-Claude Suaudeau sur le banc des Canaris au début des années 1990), elle désigne un héritage beaucoup plus ancien qui remonte à la période de José Arribas (1960-1976), adepte d’un style offensif et rapide où le collectif se construit sur la mobilité et la disponibilité des joueurs. Raynald Denoueix qui avait succédé à Suaudeau en 1997, avait résumé ce principe en un état d’esprit: « le plaisir de se comprendre ». Autant de références qui parlent à Christian Gourcuff : le breton d’origine s’était inspiré des modèles développés par Arribas à Nantes et Jean Prouff à Rennes pour imprimer une touche offensive au Fc Lorient qu’il fit monter en division 2 en 1985.

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La start up nantaise, qui vient de lever 1,2 millions d’euros, ne compte pas s’arrêter là. A court et moyen terme, cet investissement devrait lui permettre d’intervenir à l’échelle nationale. Créé en 2016 à Nantes et Angers, Inlead s’est solidement installé sur le marché de l’e-publicité géolocalisée à travers une plateforme de gestion unique spécifiquement adaptée aux modèles des franchises et groupements d’entreprises. La croissance rapide de cette solution digitale, qui se mesure à travers l’épaisseur de son carnet de commandes (plus de 35 marques connectées, pour un total de 6 500 points vente) traduit un potentiel économique énorme : en dix ans, le secteur de la franchise française a doublé son nombre de réseaux et dégage un chiffre d’affaires global de 62 milliards d’euros. Inlead, qui ne cesse d’identifier de nouveaux besoins sur le terrain, ambitionne de couvrir à court et moyen terme l’intégralité du territoire national et compte positionner son offre sur 10 à 15% du marché. Cette accélération est déjà amorcée : après trois ans d’existence, la start-up vient de conclure un second tour de table gagnant avec ses partenaires financiers, dont le fonds d’investissement breton West Web Valley. 1,2 million d’euro a été injecté dans l’activité d’Inlead qui compte capitaliser cet apport dans un vaste programme de développement humain et technique. De nouvelles équipes commerciales ont été déployées en Ile-de-France et en région Rhône-Alpes. L’autre effort portera sur la dynamisation du levier Recherche et Développement (R&D) afin d’ouvrir des perspectives en termes d’automatisation et de « machine learning » : « Inlead dispose d’un asset technologique extrêmement pertinent. Grâce à cette 2ième levée de fond, la solution va pouvoir conforter son avance sur ses concurrents » se félicite Charles Cabillic, président de la WWV. Gestion automatisée des campagnes L’app se matérialise par une plateforme -ou d’un tableau de bord- qui assure de manière centralisée la gestion et le suivi des campagnes e-publicitaires : elle diffuse les annonces sur les principaux supports (Google, YouTube, Facebook, Instagram, Bing) et assure aux marques et à chacun de leurs points de vente une visibilité accrue et ciblée via un système de géolocalisation. Inlead crée et réactualise les fiches Google My Business, répond aux avis des internautes et met à disposition de chacun des membres d’un même réseau un store locator et une page web personnalisée. Dans un contexte où l’e-publicité ne cesse croître (2,2 M€ de CA au premier semestre 2018, en hausse +15,7% selon le 20ème baromètre SRI), l’éventail de services proposé par Inlead a déjà conquis de marques leaders soucieuses de s’appuyer sur ces nouvelles opportunités pour renforcer leurs positions sur leurs marchés respectifs : Subway (restauration rapide), Alain Afflelou (optique), France Parebrise (réparation automobile), Crédit Agricole (banque) ou Tryba (fabrication et pose de fenêtres, portes et volets).

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Le projet d’une nouvelle ligne entre Rennes et Redon visant à améliorer la liaison avec Nantes a été inscrit dans la première mouture du projet de loi d’orientation des mobilités. Des études seront menées avant 2022. Rejoindre Rennes par le train en moins d’une heure : beaucoup de nantais en rêvent et la réciproque est vraie pour les usagers de la capitale bretonne. Or, il semble acquis aujourd’hui qu’un tel objectif est conditionné par la construction d’une nouvelle ligne sur la portion Redon-Rennes. Un projet partiellement validé par le gouvernement qui l’a inscrit lundi dans l’annexe de son projet de loi d’orientation des Mobilités, porté par la ministre des Transports Elisabeth Borne. Ce nouvel aménagement ferroviaire s’inscrirait dans la logique anti-diesel engagée par l’Etat : localement, il permettrait notamment de décongestionner la RN137 qui, entre Loire-Atlantique et Ille-et-Vilaine, relie les deux métropoles , un axe routier emprunté chaque jour par plusieurs dizaines de milliers d’automobilistes. Comment transférer ce flux individuel vers le transport collectif ? A l’heure actuelle, la liaison par TGV n’est pas assez attractive : le voyage est jugé trop long (1h15) et la fréquence des départ irrégulière. Des critiques qui ont conduit la SNCF à densifier le trafic, passé de 7 à 10 trajets quotidiens en 2017 sur la nouvelle LGV. Non sans succès. Les chiffres compilés depuis près de deux ans confirment en effet que la demande est forte : le nombre de passagers a progressé de 19 % pour s’établir à 172.000. Et la dynamique se vérifie encore en 2018 (+3 à 4 %). Le programme défendu par le gouvernement vise à améliorer la performance de la liaison en créant un nouveau tronçon à partir de Redon, carrefour ferroviaire entre Nantes d’un côté, et Quimper de l’autre (Bretagne sud). « Les études seront lancées dans le quinquennat » a annoncé l’Etat. D’après un élu régional breton, dont les propos ont été relayés par Ouest France, les expertises menées sur le terrain ont conclu « que la seule amélioration de l’infrastructure n’entraînerait pas un gain de temps suffisant ». Un sujet hautement sensible dans les rangs écologistes qui redoutent des conséquences environnementales pour la vallée de Vilaine. Le débat est donc loin d’être clos.

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Une association, qui milite pour le projet, a recueilli 100 000 signatures et prétend vouloir s’appuyer sur un droit juridique afin de réclamer un référendum portant sur la fusion des deux territoires. Serpent de mer en Loire-Atlantique depuis la deuxième guerre mondiale, au cours de laquelle le régime de Vichy, qui s’était établi dans la France occupée, avait créé des nouvelles régions économiques dont sont issus les Pays de la Loire actuels, la réunification de Nantes à la Bretagne, son berceau historique, refait surface à la faveur d’une nouvelle pétition lancée par une association très engagée dans ce débat quasi-séculaire. Le groupe en question, réuni sous la bannière « Bretagne réunie » depuis 1976, tente cette fois de faire pression sur le président du conseil départemental de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet (PS) afin qu’il inscrive à l’ordre du jour de son assemblée un projet référendum portant sur le rattachement du 44 aux cinq autres entités bretonnes, Morbihan (56), Côtes du Nord (22), Finistère (29) et Ille-et-Vilaine (35). Une Bretagne avec trois capitales ? L’association, qui fonde la légitimité de son combat sur une pétition de 100 000 signatures recueillies sur le terrain depuis deux ans, compte s’appuyer sur un levier juridique introduit par la Loi Notre de 2015 sur la réorganisation des Régions de la métropole : il s’agit d’un droit d’option en vertu duquel chaque département est habilité à réclamer son rattachement à une autre entité territoriale. Or, le temps est compté : les textes officiels fixent à mars 2019 le délai légal sous lequel ce type de procédure, au demeurant très longue et complexe peut être engagé. Au moins deux obstacles se dressent sur la route de l’association « Bretagne Réunie » : Philippe Grosvalet d’abord, peu favorable à l’idée d’une fusion de Nantes avec la Bretagne où Rennes fait déjà office de capitale régionale. Ensuite, les modalités de ce droit d’option, définies par la loi n°2015-29, qui imposent de d’obtenir l’aval à la majorité des 3/5èmes « du conseil régional d’origine (en l’espèce les Pays de la Loire), de la Région d’accueil (Bretagne) et du département concerné (Loire-Atlantique) ». Or, dès 2015, un important noyau d’élus rennais, portés par leur chef de file d’alors Jean-Yves Le Drian, devenu ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères sous la présidence d’Emmanuel Macron, a exprimé une franche opposition à la perspective d’un retour de Nantes dans le giron breton. Il est tout aussi peu probable que le Conseil des Pays de la Loire approuve ce qui s’apparenterait à un démantèlement, avec le retrait de la Loire-Atlantique, département moteur, de surcroît, au sein de l’espace ligérien. Un front uni devant lequel l’association pétitionnaire brandit un argument : « Cette identité territoriale, c’est iprimordial pour le tourisme, pour le développement du port Nantes-Saint-Nazaire, mais aussi pour les nombreuses entreprises qui veulent cette étiquette positive bretonne. Quant à la rivalité entre les villes, on peut imaginer trois capitales : Brest pour l’aspect maritime, Rennes pour l’administratif et Nantes comme capitale économique. »

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Le président de l’Assemblée nationale et député de Loire-Atlantique François de Rugy, qui soutient le transfert administratif de Nantes vers la Bretagne, s’est dit prêt à entendre les doléances d’un groupe d’élus résolus à faire aboutir le projet. Nantes va-t-il basculer dans le giron breton ? Ce débat, qui paraît vieux comme l’Armorique, remonte en fait à l’époque beaucoup plus récente du régime de Vichy. En 1941, en pleine occupation allemande, un décret gouvernemental avait créé de nouvelles régions économiques dont le découpage à l’Ouest séparait, pour la première fois, le Loire Inférieure -ancêtre de la Loire-Atlantique –du Morbihan et de la Bretagne, entité réduite à quatre départements. 15 ans plus tard, les Pays de la Loire, nés sur cette nouvelle base territoriale, voyaient le jour dans leur configuration actuelle, ouvrant, ici ou là, des vagues de contestation parmi les plus fervents contempteurs de cette « erreur » historique. Débat au Conseil régional de Bretagne Immanquablement, le débat avait été rouvert en 2014 au moment de la création des superrégions sous l’ère Hollande. Mais le camp de la réunification était ressorti de la bataille gros-jean comme devant. Au final, après avoir successivement envisagé de fusionner Pays de la Loire et Bretagne, puis Pays de la Loire et Poitou-Charentes, la voie du statu quo l’avait emporté sous la pression des barons locaux, au rang desquels Jean-Yves le Drian à Rennes et Jean-Marc Ayrault à Nantes. Vendredi, c’est un groupe d’opposition au Conseil de Bretagne, composé d’élus LR, du Centre et de militants régionalistes, qui a remis le dossier sur la table au moyen d’un amendement visant à débloquer des fonds à hauteur de 500 millions d’euros pour constituer un groupe de travail idoine. Si la proposition a, sans grande surprise, été rejetée par la majorité, le président de l’Assemblée Loïg Chesnais-Girard, successeur de Jean-Yves Le Drian, a laissé la porte ouverte à la reprise d’un débat sous l’égide d’une mission déjà existante, coprésidée par Jean-Michel Le Boulanger, son premier vice-président, et Isabelle Le Bal, élue quimpéroise qui siège aussi dans les travées de l’opposition régionale (source : le télégramme.fr). Tous deux auraient d’ailleurs déjà demandé audience auprès du chef du Palais Bourbon, François de Rugy, également député de Nantes connu pour ses positions favorables à la réunification des deux territoires : dans les colonnes du journal 20 Minutes, l’ancien Vert s’était engagé, en octobre dernier, à user de son influence pour proposer et « plaider en faveur d’une Bretagne à cinq départements », projet qui suppose, en creux, un rattachement de Nantes à son berceau d’origine.

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Selon une étude de l’Insee, Pays de la Loire est une des régions françaises qui a le mieux traversé la crise entre 2008 et 2013. Non la France n’est pas « un agrégat de peuples désunis » comme avant 1789. Mais toutes les régions ne se partagent pas le gâteau de la croissance économique de manière équitable. A ce titre, la grande crise de 2008 a révélé les atouts des certains territoires, et souligné les retards accumulés par d’autres. Selon une étude de l’Insee qui mesure l’évolution du PIB des régions françaises entre 2008 et 2013, quatre grandes régions françaises subissent encore le contre-choc de la dépression économique qui s’est enclenchée au cours de cette période, marquée en Europe par une crise des dettes souveraines et de lourdes incertitudes sur l’avenir de la monnaie unique et plus globalement de l’Union Européenne. En Normandie, le PIB a reculé de -0,1%, de -0,4% dans le Nord Pas de Calais-Picardie, et de -0,8% en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Mais la situation la plus dégradée a été observée en Bourgogne Franche-Comté où la croissance a chuté de -1,1%. Ile-de-France, la région la plus riche Attention toutefois car ces chiffres prennent en compte la nouvelle répartition territoriale engagée par la formation des superrégions en 2016. Ce n’est toutefois pas le cas en Pays de la Loire, entité qui a été maintenue telle qu’elle avait été dessinée en 1956, comme sa voisine bretonne. Selon l’Insee, ces deux ensembles figurent dans le groupe des régions françaises qui se sont le plus vite redressées depuis 2008, bien que les effets de la crise s’y fassent, comme partout ailleurs, toujours durablement sentir. Le résultat ligérien est légèrement meilleur que celui de son homologue breton : enPays-de-la-Loire, le PIB a progressé de +0,6% entre 2008 et 2013 (contre +0,2%). C’est toutefois moins qu’en Aquitaine (+0,7%), en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées (+0,8%) et Provence Alpes Côte-d’Azur (+1%). Le PIB par habitant atteint 28 647 euros en Pays de la Loire, 2 000 euros de plus qu’en Bretagne. C’est beaucoup moins qu’en Ile-de-France (53 639 euros), région la plus riche de France. Voir l’étude de l’Insee

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Le gouvernement a validé la question qui sera posée aux habitants de Loire-Atlantique lors du référendum sur le projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dames-des-Landes. De plus, les listes électorales qui seront appelées à participer au vote sont closes depuis le 29 février 2016, indique le décret d’application publié le 24 avril au Journal Officiel.

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