Notre-Dames-des-Landes : Nantes porte plainte

Les manifestations organisées lundi après la décision du tribunal d’expulser les derniers riverains à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont donné lieu à quelques débordements et dégradations, à Nantes comme à Rennes. Les deux municipalités ont porté plainte.

justice

Le jugement du tribunal de grande instance, défavorable aux derniers habitants présents sur le site du futur aéroport, a encore exacerbé des tensions qui, bien avant lundi, s’étaient vérifiées dans des manifestations spectaculaires et des blocus menés par les opposants les plus résolus autour de Nantes et de Rennes.

Manifestation le 27 février

Ce tournant judiciaire, qui valide de fait les expulsions administratives des derniers résistants qui refusent de céder leurs parcelles et maisons pour les livrer en pâture aux bulldozers, a, comme les autorités pouvaient s’y attendre, provoqué des remous le soir-même dans le centre-ville de Nantes où une centaine d’opposants s’était rassemblée, place du Bouffay. Comme à Rennes, la manifestation a dégénéré sous l’impulsion d’une minorité de casseurs qui se sont attaqués aux bâtiments officiels. Rue de Strasbourg, un extincteur vidé de son contenu a été projeté sur les vitres composant l’entrée de l’Hôtel de Ville, également souillés par des jets de peinture. La maire de Nantes Johanna Rolland a réagi, qualifiant d’« inacceptables ces actes de vandalisme, contraires aux valeurs et pratiques de la démocratie, et qui portent atteinte à la qualité du service public rendu ». Dans la foulée, elle annonçait, au nom de la Municipalité qu’elle dirige, le dépôt d’une plainte pour dégradations.

A Rennes, la Mairie a été la cible de taggers qui ont inscrit en gros caractère trois fois le mot « ZAD » (Zone à défendre) sur la façade du bâtiment. Là-bas aussi, des poursuites ont été engagées.

A l’heure qu’il est, on sait seulement qu’une nouvelle manifestation contre le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes est en projet à Nantes le samedi 27 février. D’ici-là, des opérations ponctuelles ne sont pas exclues.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).