Avant la grande manifestation du 22 février, les opposants au projet daéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont déposé un nouveau recours juridique dans lespoir de bloquer le chantier.
Un dernier bras de fer sannonce dans les couloirs du tribunal administratif de Nantes : il opposera, pour la énième fois, les élus et autres décideurs économiques qui souhaitent construire le nouvel aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), au noyau dur des opposants au projet dont les motivations reposent avant tout sur des arguments écologiques.
Trois principales associations sont à lorigine de cette nouvelle procédure qui vise à bloquer le futur chantier de laéroport : l’Acipa (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes), le CéDpa (Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport) et l’Adeca (Association de défense des exploitants concernés par l’aéroport).
La protection des zones humides
Pour faire simple, ces trois figures de proue du combat anti-aéroport, espèrent convaincre les juges que lEtat et Vinci, futur concessionnaire de léquipement, seront dans lincapacité de respecter la Loi sur lEau qui leur impose de mettre en uvre des mesures environnementales pour compenser la perte des zones humides incluses dans le projet daménagement.
La coprésidente du CéDpa et conseillère générale du Parti de Gauche François Verchère craint que la validation du projet daéroport ne fasse jurisprudence : « Si on laisse faire ce projet, c’est la fin de la protection des zones humides, la fin de la protection des zones naturelles ».
En décembre dernier, les derniers arrêtés préfectoraux relatifs à la loi sur leau avaient été signés, laissant la voie ouverte aux pelleteuses et autres bulldozers dinvestir le site de Notre-Dame-des-landes. Situé au nord-ouest de Nantes (sur une emprise de 800 hectares), le futur aéroport remplacera, à lhorizon 2017, lactuel aéroport Nantes-Atlantique (sud-ouest) jugé « inadapté » aux prévisions de croissance du trafic aérien local.
Les opposants, eux, pointent la démesure économique du projet, craignent une explosion des impôts locaux et sindignent des dégâts environnementaux « in situ ». Ils manifesteront le 22 février à Nantes.