Nantes : un salon de massage épinglé pour proxénétisme

Les prestations étaient-elles plus sensuelles que sexuelles ? Interpellés lundi, les gérants d’’un institut de massage à La Chapelle-sur-Erdre vont devoir s’’expliquer sur la nature réelle ou supposée de leur business.

enquête

C’’est un salon de massage, comme il en existe des dizaines d’’autres dans l’’agglomération nantaise. Mais peu banal : l’’ambiance est « naturiste », autrement dit déshabillée tant du côté de la clientèle que du personnel, et les prestations proposées n’’ont rien de thérapeutique ni de médical, comme le spécifie d’ailleurs, en toute transparence, le site internet de l’’entreprise. La plaquette qu’il diffuse évoque des massages « de détente faits de caresses et d’’effleurements » à la mode californienne, ou dans la pure tradition tantrique. Bref, rien d’illégal jusqu’’ici.

Masseuses recrutées sur petites annonces

Mais des enquêteurs de la brigade de recherche de la gendarmerie de Nantes, qui suivent le dossier depuis la fin de l’’année dernière, ont cru déceler dans ces pratiques prétendument apaisantes une finalité moins suggestive. Les massages étaient pratiqués par des jeunes femmes de 20 à 28 ans recrutées sur petites annonces. L’’agence chapelaine en emploie une douzaine. Formées sur place, toutes se voyaient promettre, au moment de leur embauche, et après « une courte période d’essai », un Contrat à durée Indéterminée (CDI).

Lundi, les deux gérants du salon nantais ont été interpellés, une femme de 23 ans et son compagnon d’’une cinquantaine d’’années. La mère de ce dernier, une septuagénaire, qui tenait un salon du même type à Rennes, a également eu affaire aux autorités.  Le Parquet les a entendus mardi. Tous contestent avoir prostitué leurs employées et nient les faits de proxénétisme aggravé dont ils sont soupçonnés.

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