Nantes : Prison ferme pour trois manifestants

Trois manifestants interpellés samedi lors de la manifestation organisée à Nantes ont été condamnés à des petites peines d’emprisonnement ferme de deux et trois mois.

Samedi, la manifestation « contre les violences policières » organisée à Nantes a, une fois de plus, dégénéré en bataille de rue entre casseurs et forces de l’ordre. Les échanges musclés, à coups de projectiles, de gaz lacrymogène et de canons à eau, ont fait des blessés, 13 du côté des gendarmes et des policiers (dont un avec une côte fracturée), et deux parmi les manifestants.

Ce défilé, organisé un an après la manifestation du 22 février 2014 contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui avait déjà occasionné de lourds dégâts, a rassemblé, samedi dernier, environ 1 500 personnes dans le centre-ville de Nantes. Le souvenir, plus récent, de la manif du 1er novembre dernier, donnée en hommage au militant Rémi Fraysse décédé à Sivens (Tarn), était encore très présent à l’esprit des  commerçants nantais qui craignaient des violences similaires.

Plusieurs procès cette semaine

Samedi, les heurts ont éclaté vers 16 heures sous l’impulsion d’une dizaine d’individus masqués armés de projectiles. L’ordre n’a été rétabli qu’en début de soirée. Mais, entre-temps, une vingtaine de tags anti-policiers ont été inscrits sur les murs de la ville, des abribus et panneaux publicitaires brisés. Aucune vitrine commerciale n’a été détruite. Le bilan est moins lourd que lors des deux précédentes actions, mais dix personnes ont tout de même été interpellées. Trois d’entre-elles ont comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Nantes. La veille, la maire Johanna Rolland avait dénoncé le comportement d’«individus dont le seul objectif est la violence et les dégradations», et réclamé des «sanctions exemplaires».

Deux des trois prévenus sont pourtant ressortis libres lundi du Palais de Justice, dans l’attente de l’exécution de leurs peines de deux et trois mois de prison ferme. L’un d’eux a été placé en détention.
D’autres comparutions sont prévues cette semaine.

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