Le montant de l’enveloppe qui doit être allouée aux commerçants nantais victimes des casseurs, n’a pas encore été tranché. Les négociations bloquent notamment sur les modalités d’attribution des aides.
A Rennes, un terrain d’entente a été trouvé entre les services municipaux, les associations de commerçants et l’Etat sur le volume et les conditions de versement d’un fonds d’indemnisation destinée à compenser les pertes d’exploitation subies par les commerçants durant les manifestation du printemps dernier contre la Loi Travail. L’aide de globale a été fixée à 600 000 euros, un budget mis à disposition des autorités jusqu’à la fin de l’année, à charge pour elles d’en répartir les parts en fonction de la natures des demandes qui leur sont parvenues. 5% d’entre-elles, les plus touchées, devraient se voir attribuer une enveloppe de 10 000 euros. Pour les autres, il faudra pouvoir justifier, pour la période considéré (mars-juin 2016), d’une perte de résultats d’au-moins 30% afin de percevoir 3 000 euros minimum.
Ces modalités devaient être appliquées à Nantes mais, à l’heure qu’il est, les négociations achoppent toujours, à la fois sur le montant global de l’indemnisation et sur les conditions de son déclenchement. Une quarantaine de dossiers attendent sur le bureau du Préfet de Loire-Atlantique.
Pour l’association de commerçants Plein centre, qui centralise la majorité des demandes, les « critères de sélection » proposés par l’Etat sont trop « restrictifs ». Sa présidente Nathalie Deniau-Million juge notamment qu’une « perte de 30 % sur quatre mois, c’est énorme et que pour beaucoup de commerçants, cela signifie presque mettre la clé sous la porte ». elle soutient que « de nombreux commerçants sont déjà en grosse difficulté avec des pertes de 10 % ou 15 % de chiffre d’affaires. On a bien pris note de l’effort de l’Etat, mais ce qui est proposé n’est pas à la hauteur du préjudice réellement subi ». L’association dz »mande au Préfet de réévaluer sa proposition.