Nantes : François de Rugy visé par un groupe d’extrême gauche

A Orvault, le propriétaire de l’immeuble où l’ex-ministre loue un logement depuis 2016, a découvert une inscription hostile signée par un mouvement d’obédience maoïste.

Moins de deux jours après sa démission du gouvernement, François de Rugy, pointé du doigt par le journal Mediapart pour son train de vie fastueux à l’époque où il présidait l’Assemblée nationale, a appris que sa résidence secondaire, louée près de Nantes depuis 2016, a été la cible d’un taggage hostile qui le qualifie d’ « escroc » et le menace de lui « faire payer ». L’inscription, écrite en rouge et lettres capitales, a été signée par le PCM (Parti communiste maoïste), initiales flanquées d’un dessin dénué d’ambiguïté représentant l’alliance de la faucille et du marteau.
L’acte a été revendiqué jeudi par le groupe d’extrême gauche au moyen d’un communiqué adressé au quotidien régional Presse Océan. Dans ce message, l’ex-ministre de la Transition Ecologique et Solidaire est accusé « de se goinfrer de homard, de vivre dans le luxe et de profiter de logements sociaux grâce à l’argent volé aux travailleurs ». Les « parasites comme de Rugy, ajoute le PCM, doivent être dénoncés et combattus! ».

Retour au Palais Bourbon

Rappelons que la bonne foi de l’actuel député de la 1ère circonscription de Loire-Atlantique, avait été mise en doute par Mediapart qui le soupçonnait d’avoir indûment bénéficié d’un loyer préférentiel dans son logement d’Orvault, éligible au dispositif de défiscalisation Scellier. Or, des documents officiels semblent accréditer la version martelée par François de Rugy sur le plateau de BFM TV le 11 juillet dernier : il y affirmait ne pas avoir été informé par son propriétaire qu’en vertu de ce statut particulier, l’appartement aurait dû être attribué à des locataires excipant d’un revenu inférieur au sien.
Dans un texte diffusé jeudi soir, François de Rugy a dénoncé les dégradation perpétrées à son domicile : « On commence par jeter quelqu’un en pâture en expliquant qu’il «profite d’un logement social» (mensonge dénoncé par @OuestFrance @lobs @le_Parisien ) et on se retrouve à faire de tous les habitants d’un immeuble les victimes d’une vindicte personnelle ».

Rappelons que l’élu a démissionné mardi de son portefeuille ministériel, suite à de nouvelles révélations laissant présumer qu’il aurait versé une partie de ses frais de mandat au parti Europe Ecologie les Verts avant 2015. Remplacé par Elisabeth Borne au gouvernement, de Rugy retrouvera les bancs de l’Assemblée nationale en août et son terrain électoral nantais où il officie en tant que député depuis 2007.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).