La question du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes a fait lobjet d’une discussion âpre entre socialistes et écologistes à cinq jours du second tour des élections municipales de Nantes.
Sans grande surprise, tant l’enjeu pour la gauche nantaise était important en vue du second tour des élections municipales du 30 mars prochain, la liste PS portée par Johanna Rolland, arrivée en tête du scrutin dimanche dernier avec 34,5% des voix, a fusionné avec celle de la candidate EELV (Europe Ecologie-Les Verts) de Pascale Chiron.
Le chantier renvoyé aux calendes
En 2013, les écologistes avaient décidé de partir seuls à l’élection, une manière pour eux de marquer leur désapprobation avec l’équipe socialiste, favorable au chantier d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, un dossier qui a pris un fort relief politique ces dernières années et dépasse largement la sphère nantaise. Dimanche dernier, la liste autonome EELV a obtenu 14,5% des voix, un score situé bien au-delà du seuil fatidique des 10% qui lui permet, en théorie, de se maintenir au second tour au risque de faire vaciller l’ensemble de la gauche.
Dans ces conditions, il était inéluctable que Rolland et Chiron se rapprochent afin d’établir une stratégie commune contre la droite, incarnée par Laurence Garnier (24,16%).
Entamées dès dimanche, le gros des discussions a porté sur le dossier très épineux de Notre-Dame-des-Landes. L’accord signé ce mardi prévoit notamment que les décideurs ne fassent « pas débuter les travaux avant l’épuisement de tous les recours juridiques actuellement déposés ». Plusieurs procédures, engagées par des associations anti-aéroport, sont toujours en cours sur la question des normes environnementales. Pour certains élus, cet engagement revient à un moratoire qui repousse sine die le coup d’envoi du chantier tant décrié à l’ouest de Nantes.
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