Loire-Atlantique : Saint-Nazaire lance un géant des mers

Avant sa livraison le 12 mai, le plus grand paquebot du monde Harmony of the Seas, effectue un premier essai en haute mer, au départ de Saint-Nazaire.

harmony

Imaginez un building plus grand que la Tour Eiffel qu’’on basculerait à la verticale sur une immense surface liquide parcourue par la houle. Voilà le spectacle auquel les nazairiens ont assisté ce jeudi, au moment où le Harmony of the Seas a pris les eaux afin de rallier, depuis le bassin C du chantier naval, Belle Ile et l’Ile d’’Yeu pour trois jours de baptême en mer. Ce géant, plus fort en taille que le mythique Titanic, ne serait peut-être pas rentré dans l’’objectif de James Cameron dans son film catastrophe réalisé en 1997. Avec ses 120 000 tonnes, ses 16 ponts, ses 227 500 tonneaux de jauge brute, et sa capacité de transport de 8 000 passagers, dont 2 000 membres d’’équipage, le Harmony en impose et lance un véritable défi à l’’histoire de la navigation de plaisance. Et pour cause : il s’’agit rien moins que du plus grand paquebot de monde, 66 mètres d’acier en largeur, 362 en longueur, à côté desquels le Titanic (269 mètres  )mais aussi Le France et le Normandie (315 mètres chacun) auraient perdu de leur superbe.

10 millions d’heures de travail

A la verticale, sa hauteur de 72 mètres pourrait rivaliser avec n’’importe quel immeuble de 20 étages. Il dispose, dans les jambes, d’’une puissance équivalente à 1 500 Renault Clio qui tourneraient en même temps. Cette machine impressionnante, encore engourdie, entrera en phase de décrassage jusqu’’en fin de semaine, à 20 kilomètres des côtes. Selon STX France, la séance d’essais servira « principalement aux réglages de l’usine de production électrique et de la propulsion ainsi qu’aux essais de manœoeuvrabilité du navire ».
Depuis trois ans, 3 200 ouvriers de Saint-Nazaire ont contribué à sa fabrication au cours de quelque 10 millions d’’heures de travail. Petit dernier de la gamme Oasis, le Harmony of the Seas subira une seconde vague de tests en avril avant d’’être livré à l’’armateur américain Royal Carribean International (RCI) le 12 mai. Sa première sortie officielle est programmée, dix jours plus tard, au départ de Southampton (Royaume-Uni), pour une mini-croisière aller-retour jusqu’à Rotterdam (Pays-Bas), avant un nouveau départ le 26, en direction de Cherbourg (France).

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