Loi Travail : La manif déborde encore à Nantes

Plusieurs rassemblements ont dégénéré ce jeudi à Nantes lors de la manifestation conduite par les étudiants et les lycéens contre la Loi Travail.

Dix jours après une première mobilisation générale, les étudiants et lycéens ont repris le flambeau de la contestation ce jeudi pour demander le retrait de la Loi Travail, pourtant remaniée en début de semaine par le gouvernement sous la pression des syndicats. A Nantes, comme dans beaucoup d’’autres villes de France, plusieurs jeunes de l’’enseignement secondaire ont rejoint les universitaires pour former un seul et même cortège, à l’’appel de 23 organisations représentatives, dont l’’Unef pour les étudiants et SGL, UNL et FIDL dans le camp des lycéens.

Pas d’interpellation

Le défilé général devait s’élancer à 14 heures du centre-ville mais tôt en matinée, en marge des premiers blocages organisés dans plusieurs établissements scolaires de l’’agglomération, des incidents ont éclaté au lycée Michelet où des poubelles ont été incendiées et les vitres des stations d’’autobus brisées. Non loin de là, devant le lycée Gaspard-Monge (2 rue de la Fantaisie), les pompiers ont dû étouffer d’’autres départs de feu et remettre d’’aplomb une voiture qui avait été retournée sur son toit.

Sur place, l’’intervention des forces de l’’ordre a donné lieu à quelques affrontements émaillés de jets de projectiles et de gaz lacrymogènes. Une poignée de lycéens radicaux s’’étaient même armés de pavés subtilisés sur le terre-plein d’’un rond-point tout proche. Interrompue en milieu de matinée, la circulation du tramway a été rétablie peu avant midi. Au même moment, toujours boulevard Michelet, le lycée privée Saint-Joseph de Loquidy était la cible de manifestants extérieurs qui tentaient de s’’introduire dans la cour et ses bâtiments.
Contrairement à la manifestation du 8 mars à l’’issue de laquelle plusieurs adolescents avaient été placés en garde-à-vue suite à des désordres perpétrés devant la gare de Nantes, les évènements de ce jeudi n’’ont, pour l’’instant, donné lieu à aucune interpellation. Personne n’’a été blessé.