Les Mistral bloqués à Nantes seront remboursés à la Russie

Les deux porte-hélicoptères assemblés sur les Chantiers de Saint-Nazaire ne seront pas livrés à la Russie, contrairement à ce que stipulait le contrat signé en 2011 entre Paris et Moscou.

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La livraison des deux navires Mistral fabriqués sur les chantiers de STX France à Saint-Nazaire, a été officiellement annulée, a annoncé mercredi l’’Elysée dans un communiqué assurant que Paris et Moscou « se sont accordés sur le fait que, désormais, ce dossier était clos ». Une version confirmée par l’’entourage du président russe Vladimir Poutine pour qui l’’affaire des Mistral est « totalement réglée ». Derrière ces formules diplomatiques, la rupture du contrat signé en 2011 atteste que les relations entre les deux puissances, alliées quasi-traditionnelles depuis la fin du XIXème siècle, ont atteint sur la scène internationale un niveau de refroidissement inédit.

Au moins 1 milliard d’euros ?

Le premier des vaisseaux militaires, baptisé le Vladivostok, devait initialement être remis aux russes fin 2014. La livraison du second, Le Sébastopol, était programmée à l’’automne prochain. Jamais ces deux navires ne rallieront la Baltique : dans un premier temps, la fourniture des appareils avait, sous la pression des américains, été ajournée sine die dans le cadre des mesures de rétorsion imposées à la Russie accusée par les occidentaux d’’attiser le conflit ukrainien à son profit. Finalement, la vente n’’aura pas lieu. En contrepartie, la France s’’est engagée à rembourser le montant de l’’investissement nécessaire à la construction des deux Mistral (bâtiments de projection et de commandement, dits BPC) : «Le prix initial était environ d’1,2 milliards d’euros, le prix de l’accord qui est le meilleur accord possible sera inférieur puisque la Russie sera remboursée à l’euro (près) des engagements financiers qu’elle a pu mobiliser», a souligné le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, à l’antenne de la radio RTL.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).