Le muguet du 1er mai tiendra plus longtemps

La météo a parfois du bon : le temps exécrable qui s’abat sur Nantes, première région productrice de muguet en France, retarde la floraison des brins. Conséquence, le muguet, fleur traditionnellement vendue à la sauvette le 1er mai, sera plus vert cette année et sera d’une « excellente qualité » promet Patrick Verron, conseiller auprès du comité départemental des maraichers, le « M Muguet » du département.

Depuis le début du printemps, le climat joue avec les nerfs des maraîchers nantais qui produisent 80% du muguet en France. La pluie, mais aussi le froid et le gel en février,  un soleil trop précoce en mars  ont des effets directs sur la production. Cette succession d’épisodes climatiques   n’a pas favorisé la sortie de terre et ensuite la floraison. Les producteurs cueillent cette année des brins avec 3 clochettes, contre quatre à cinq  normalement.  Cette année tardive succède à une année « exceptionnellement en avance » ajoute explique Patrick Verron.

Une baisse de revenus pour les maraichers nantais

Ce retard dans la cueillette aura des conséquences financières pour les maraichers qui déjà l’an dernier avait accusé une baisse de leurs revenus de l’ordre de 30% selon le comité départemental des maraichers. En 2011, beaucoup de brins étaient pourris et ont du être jetés. Cette année des commandes ne pourront être honorées du fait du retard de la pousse. Les brins sont trop verts et ne peuvent donc être cueillis.

La cueillette du muguet est un exercice difficile car la période de consommation est extrêmement courte, pour ne pas dire plus. La majeure partie de la production s’écoule en une seule journée, en l’occurrence le 1er mai.  Près de 42 millions de brins se vendent ce jour là. Avant c’est trop tôt  et après trop tard. Les maraichers nantais, une trentaine, le savent et essaient donc de contrôler au mieux leur production.

De 1 à 5 euros le brin de muguet

La vente de muguet par des particuliers est une tradition française née à la Renaissance. Le premier mai voit chaque année des milliers de vendeurs à la sauvette vendre des brins, non loin des professionnels qui réalisent un tiers des ventes totales .

Sans être légale, la vente dans les rues est tolérée par les services de l’état mais attention, de nombreuses municipalités ont mis en place des arrêtés pour réglementer les ventes. D’autres communes sont allées jusqu’à interdire la vente par des particuliers pour éviter toute concurrence avec les professionnels.

Cette année, les brins devraient se vendre entre 1 et 3 euros, 5 euros si vous les achetez en pot chez un fleuriste.

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