A J-4 de la nomination du nouveau premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pressenti à la fonction depuis plusieurs mois, essuie une série dattaques sur son passé judiciaire : en 1997, le maire de Nantes, également chef de file du groupe socialiste à lAssemblée nationale, avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour délit de favoritisme. Il réagit.
Jean-Marc Ayrault est-il déjà hors jeu dans la course à Matignon ? Un groupe Facebook vient de déterrer une condamnation dont le maire de Nantes avait fait lobjet en 1997 dans le cadre de ses fonctions municipales.
Immédiatement relayée par la presse, cette nouvelle, qui nen est pas vraiment une, fait désordre à quatre jours de la nomination du nouveau locataire de Matignon, poste auquel Jean-Marc Ayrault faisait figure de grand favori, devant Martine Aubry.
Délit de favoritisme
La mention inscrite sur le casier judiciaire de lélu nantais, dont on connaît la proximité avec le nouveau président de la République François Hollande, correspond à une condamnation à six mois de prison avec sursis et une amende de 30 000 francs (de lépoque) : le tribunal correctionnel de Nantes lavait reconnu coupable dun délit de favoritisme dans lattribution dun marché public portant sur limpression du journal municipal.
Un « passif » incompatible avec lengagement pris par François Hollande le 14 avril dernier, selon lequel il souhaitait instaurer une « République irréprochable » en prenant garde, notamment, à ne pas sentourer, de ministres déjà condamnés.
Réponse de Jean-Marc Ayrault
« Si des élus, socialistes ou autres, sont condamnés pour des faits de corruption, ils ne pourront pas se présenter pendant dix ans » avait alors affirmé le candidat socialiste à la présidentielle.
Face à la polémique, Jean-Marc Ayrault na pas tardé à réagir : « Ma probité personnelle n’a jamais été mise en cause. Il n’a jamais été question d’enrichissement personnel ou de financement politique » a-t-il écrit sur son compte Facebook. Et dajouter : « Honnête homme je suis, honnête homme je resterai ».
« C’est une affaire qui ne me concernait pas intuitu personae mais que j’ai assumée en tant que maire » a-t-il enfin souligné, « c’était il y a 15 ans. Je n’ai jamais rien caché, surtout pas aux Nantais qui m’ont depuis réélu deux fois ».