L’incendie de la basilique Saint-Donatien est-il lié à une mauvaise manoeuvre des ouvriers qui, au moment des faits, réalisaient des travaux de soudure sur la toiture de l’édifice ? L’entreprise locale en charge du chantier plaide non-coupable.
Quel est l’origine de l’incendie qui a ravagé, lundi matin, la quasi-totalité de la toiture de la basilique Saint-Donatien à Nantes ? Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances du sinistre. Très vite, la thèse accidentelle a été privilégiée par les autorités qui ont fait le lien avec des travaux de soudure qui se déroulaient sur le toit de l’église, au moment où le feu a pris, vraisemblablement au niveau des combles. Deux salariés de l’entreprise Couverture et Bardage (Saint-Herblain en Loire-Atlantique) étaient, depuis le matin même, à la manoeuvre avec un chalumeau afin de réparer un « chéneau de plomb » (une petite canalisation permettant l’évacuation des eaux de pluie, NDLR) .
Les ouvriers ont tenté d’éteindre le feu
Dans un communiqué, la société revient sur les faits mais semble vouloir dédouaner ses ouvriers qui, selon elle, « ont remarqué une émanation de fumée depuis les combles, alors qu’ils revérifiaient un point de soudure ». Selon leur employeur, les deux hommes « ont aussitôt engagé une lutte contre l’incendie, au moyen d’extincteurs puis de sable, en attendant l’arrivée des pompiers. Leurs efforts n’ont malheureusement pas suffi à contenir l’incendie ». Cette version avait été confirmée, sur place, par le responsable de l’opération de secours.
Couverture et Bardage ajoute que ses deux employés ont « a priori respecté l’ensemble des procédures de sécurité et étaient équipés d’un extincteur », conformément à la réglementation en vigueur pour ce type de prestations. Elle ajoute qu’elle mène « depuis de nombreuses années des travaux d’entretien sur le patrimoine nantais ancien, sans qu’aucun incident n’ait été à déplorer ».