Hollande penche pour une fusion Pays-de-Loire/Bretagne

Le président de la République François Hollande dévoile aujourd’’hui la première mouture de son projet de réforme territoriale : Les Pays de la Loire formeraient une super-région avec la Bretagne, mais rien n’’est encore définitif.

Le redécoupage territorial promis par François Hollande commence à prendre forme : l’’exécutif va, aujourd’’hui, en dévoiler les premiers contours. L’’objectif reste bien de diviser par deux le nombre de régions en France. De 22 aujourd’’hui, il passerait à 12 via des regroupements, ou des « fusions ». Le projet Balladur, présenté en 2009, prévoyait notamment de faire éclater la région Pays de la Loire en rattachant la Loire-Atlantique (Nantes) à la Bretagne, et la Vendée (La Roche-sur-Yon) à une vaste entité regroupant l’’Aquitaine et le Poitou-Charentes. Angers, Laval et le Mans auraient, elles, été englobées dans un territoire « Val de Loire » avec un centre de gravité décalé sur Tours.

Quelle capitale régionale : Nantes ou Rennes ?

Ce dessin n’’aurait pas les faveurs de l’’Elysée qui pencherait plutôt pour une fusion de l’’ensemble des Pays de la Loire avec la Bretagne, configuration défendue par l’’actuel président du conseil régional ligérien Jacques Auxiette, par la maire de Nantes Johanna Rolland, mais aussi par son prédécesseur et ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault. Manuel Valls soutiendrait également ce projet de fusion dans l’’ouest, comme le ministre de l’’Agriculture et député de la Sarthe Stéphane Le Foll. Mais pas Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense et ancien président du conseil régional de Bretagne, qui souhaite préserver l’’identité géographique de la péninsule. Ni Ségolène Royal qui, le mois dernier, avait plaidé pour une fusion des Pays de la Loire avec la Région Poitou-Charentes, qu’’elle présidait encore avant sa nomination au Ministère de l’’Ecologie.

Rappelons que ce projet de réforme, que l’’Elysée souhaite faire entrer en vigueur dès 2015 pour ne pas avoir à repousser les élections cantonales et régionales, doit aboutir à la disparition des conseils généraux en tant que tels. Ces collectivités départementales seraient redéployées à l’’échelle des super-régions et des métropoles. Dans beaucoup d’’esprits, un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne poserait la question de la suprématie régionale que risquent de se disputer Nantes et Rennes.