Grève reconduite à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique)

Un peu moins du tiers des salariés s’’est prononcé en faveur de la poursuite du mouvement, affirme la CGT.

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Le bras de fer entre syndicats et patronat se durcit à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique). Selon la CGT, 200 salariés, soit un peu du tiers de l’effectif total employé sur le site (650), a voté pour la poursuite de la grève au cours d’une assemblée générale qui s’’est déroulée à huis-clos. Ce mouvement, qui vise à faire pression sur le gouvernement pour obtenir le retrait de la Loi Travail, perturbe la production depuis près de trois semaines. Une action nationale coordonnée avec six autres raffineries, dont celle de Gonfreville en Normandie, avait provoqué fin mai une importante pénurie de carburants chez les distributeurs.

Total déplore des pertes financières

Total, qui dirige la raffinerie de Donges, avait annoncé jeudi dernier son intention de « redémarrer sans délai » son usine en brandissant une consultation réalisée sur place auprès des salariés : 358 d’entre eux s’’étaient, selon le groupe, prononcé en faveur d’’une reprise du travail. La CGT indique de son côté que si la grève n’’est pas conduite par la majorité du personnel, l’’essentiel des personnels engagés dans la lutte est issu du secteur de la production, ce qui rend très difficile, voire impossible, un redémarrage de ‘l’activité.
Deuxième plus grande raffinerie française de Total après son homologue de Seine-Maritime, la raffinerie de Donges assure une production quotidienne de  219 000 barils de pétrole. Le gérant Total, inquiet de l’’ampleur prise par le mouvement, et surtout de sa durée, estime ses pertes à « plusieurs dizaines de millions de dollars par semaine ».
Jeudi, un représentant de la CGT avait souligné que le syndicat n’’a «  jamais interdit l’accès du site à ceux qui souhaitent travailler, soit il y a suffisamment de salariés non grévistes pour démarrer les installations, auquel cas nous les laisserons faire, soit, comme nous le pensons, il y a une majorité de salariés grévistes qui sont déterminés à lutter contre cette loi travail ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).