Grève de la faim à la Seita (Nantes) : un salarié hospitalisé

Après neuf jours de grève de la faim, un salarié de l’usine Seita de Carquefou, vouée à la fermeture en janvier 2015, a été transféré au CHU dans un état d’épuisement.

Dans trois mois, les 327 salariés de l’usine de cigarettes de Carquefou vont perdre leur emploi. En avril dernier, leur maison-mère britannique Imperial Tobacco a annoncé un lourd plan de restructuration qui va se traduire, sur le terrain, par la suppression de 366 emplois, dont la totalité de l’effectif nantais. Le délai est court puisque la fermeture du site interviendra dès janvier 2015.

Un action judiciaire

Dans ce laps de temps, les salariés n’ont pas ménagé leurs efforts pour alerter l’opinion et les élus à travers quelques opérations coup de poing. Il y a dix jours, six d’entre eux se sont lancés dans une grève de la faim menée à l’entrée de leur entreprise, sous deux toiles de tente. L’un d’eux, au bord de l’épuisement, a été transporté au CHU de Nantes ce matin.

Lui et ses collègues dénoncent une fermeture d’autant plus injustifiable qu’Imperial Tobacco, qui avait repris la Seita en 2008, a enregistré un bénéfice en hausse de +2 l’an dernier à 2,25 milliards de livres.
L’usine nantaise fabriquait surtout des cigarettes blondes, de marque Gauloises ou Gitanes, jusqu’à 75 millions par jour.
Syndicats et salariés bouclent actuellement un dossier qu’ils porteront devant le juge afin de démontrer l’illégalité du plan de restructuration engagé par Imperial Tobacco. Ils seront défendus par un ténor du barreau, Fidor Rilov qui s’était déjà illustré auprès des Goodyear d’Amiens.

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