Fusion Bretagne/Pays de la Loire : Ayrault s’en mêle

Jean-Marc Ayrault, ancien premier ministre du président François Hollande et ex-maire de Nantes, a rédigé, avec 17 autres députés ligériens, une tribune demandant au gouvernement de trancher en faveur d’’une fusion entre les Pays de la Loire et la Bretagne.

La réforme territoriale est en route mais elle risque de traverser de nombreux zigzags avant 2016, date officielle de sa mise en oeœuvre.  Le nord ouest de la France reste l’’un des « points chauds » du puzzle mis en forme par François Hollande. Ces derniers mois, plusieurs scénarii ont été échafaudés : l’’éclatement des Pays de la Loire semble être le pire. C’’est, en tout cas, celui qui a suscité les plus vives oppositions sur les bords de Loire. Il a donc été écarté au profit d’’un statu quo qui maintiendrait, telles qu’’elles sont aujourd’’hui, les régions Bretagne et Pays de la Loire. Mais les partisans d’’une fusion entre ces deux entités n’’ont pas dit leur dernier mot. Parmi eux, il y a ceux qui revendiquent un rattachement de la (seule) Loire-Atlantique à son berceau historique. Et puis ceux qui voient les choses en grand et plaident en faveur d’’une fusion entre les deux régions.

63% des bretons favorables à une union avec Nantes ?

C’’est cette dernière position que retient l’ex-premier ministre Jean-Marc Ayrault dans une tribune signée par 18 parlementaires de sa région, et rendue publique ce mardi : « Nous connaissons les dynamiques de coopération et de développement à l’œoeuvre entre notre région et la Bretagne (…). Cette densité de projets communs est unique. Elle n’existe avec aucune autre région voisine » écrivent-ils.
Pour étayer leur argumentaire, ils s’’appuient sur les résultats d’un sondage commandé par la Conseil régional des Pays de la Loire selon lequel « 71% des Ligériens sont favorables à l’union avec la Bretagne, et 63 % des Bretons sont favorables à l’union avec les Pays de la Loire ».
Depuis le départ, François Hollande affirme que son projet de réforme n’’est pas figé et qu’’il est susceptible d’’être modulé en fonction de la tournure que prendront les débats parlementaires. On a effectivement compris aujourd’’hui que rien n’’était fixé, après l’’annonce du rattachement du Limousin à l’’Aquitaine, une option qui ne figurait pas dans la première mouture du plan présidentiel.