François Hollande boudé à Saint Nazaire (Nantes)

Lors d’’une visite présidentielle aux Chantiers de Saint-Nazaire, deux délégués CGT solidaires des salariés d’’Air France ont refusé de serrer la main de François Hollande, tandis qu’’une centaine d’’ouvriers cessaient symboliquement le travail.

hollande

Pas d’’incidents, pas d’’éclats de voix, ni de cravates arrachées, mais une ambiance lourde et frondeuse attendait François Hollande ce mardi sur les chantiers STX de Saint-Nazaire où se construit actuellement le plus grand paquebot du monde, le « Harmony of the Seas » commandé par l’armateur américain Royal Caribbean International.

Les échanges avec les personnels de l’’entreprise se sont crispés lors d’’une rencontre avec les quatre syndicats de STX au cours de laquelle la CGT, la plus représentée sur le site, a dénoncé les « 40 licenciements en cours à STX Lorient ». Le représentant de l’’organisation Sébastien Benoît en a profité pour reprocher au président de ne pas dénoncer la « violence patronale » chez Air France, et a refusé en conséquence de lui serrer la main, lançant : « Il n’y a pas de politesses à échanger, mais des actes à avoir ».

Pendant ce temps, plusieurs salariés, une centaine selon STX, mais 300 selon FO, ont débrayé pour dénoncer le « dumping social » et « la sous-traitance à bas coût » qui pèse sur les conditions de travail à Saint-Nazaire. Ils ont réclamé plusieurs centaines d’embauches en CDI pour faire face aux commandes prévues jusqu’en 2020, alors que selon le représentant de Force Ouvrière Jean-Marc Pérez, « moins de 10 % des 2 400-2 500 salariés qui travaillent sur l’Harmony of the Seas sont de STX ».
Accompagné de son ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, également maire de Nantes de 1989 à 2012, François Hollande s’’est fait le chantre du dialogue, reconnaissant que, lors de négociations, « s’’il n’est pas facile de trouver un accord final (…), on a besoin de partenaires qui se parlent pour trouver des accords ».

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).