Fermeture de Seita à Nantes : 327 emplois détruits

C’est confirmé : l’usine Gauloises de Nantes, qui a fabriqué plus de 12 milliards de cigarettes en 2013, est rayée de la carte par sa maison-mère, le britannique Imperial Tobacco. 327 personnes vont perdre leur emploi.

C’est un gros coup dur pour le bassin nantais, l’historique usine Seita de Carquefou, gérée depuis six ans par Imperial Tobacco, va fermer, très vite, puisque l’échéance est fixée en 2016. Un peu moins de la moitié de ses 327 emplois sera transférée…en Pologne.

Cette annonce a été faite, ce mardi, par la direction de la Seita, filiale d’Imperial Tobacco, qui tenait un comité central d’entreprise à Paris.

Interdire les licenciements boursiers ?

Sous le choc, les 327 salariés du site ont tout de même eu la force d’organiser un débrayage pour dénoncer ce plan de restructuration destiné, selon eux, à « engraisser les actionnaires ». Car tous martèlent que l’entreprise est viable et dégage des bénéfices. Ils demandent au gouvernement de voter une loi interdisant les licenciements boursiers, comme l’avait promis François Hollande pendant la campagne des présidentielles.

Seita fait tinter un autre son de cloche et met en avant « un contexte marqué par un important ralentissement de la demande de tabac, dû à l’accroissement de la pression réglementaire et l’explosion de la contrebande ». En filigrane, l’entreprise accuse les hausses de tarifs opérées ces trois dernières années qui ont fait fondre ses « résultats de 25% ».

En 2013, l’usine nantaise a fabriqué 12,2 milliards de cigarettes blondes, surtout des Gitanes et des gauloises.
Au total, Imperial Tobacco va supprimer 366 emplois en France dans un délai de deux ans. Son plan d’économies s’élève à 385 millions d’euros.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).