Déjà Pôle de compétitivité dans le domaine du végétal, Angers a été choisi par lEtat pour tester un nouvel incubateur spécialisé dans le développement de projets liés à la conception dobjets connectés. Lidée est de maintenir et développer en France ce marché en plein boom et, par nature, hyperdélocalisé. Un nouveau site industriel, attractif pour les investisseurs, devrait être bâti en ce sens, au sud dAngers.
Angers, future capitale mondiale des objets connectés ? Cest, évidemment, bien trop tôt pour le dire, et même le rêver. Mais derrière ce slogan de communication, se cachent sans doute quelques bonnes intentions. Locale dans un premier temps, cette initiative, notamment portée par la société angevine Eolane, spécialisée dans lélectronique professionnelle, avec lappui du créateur de Withings Eric Carreel, est remontée aux oreilles de Bercy qui ambitionnait depuis quelques mois, de créer une « Cité des objets connectés » capable de soutenir comme il se doit des projets franco-français, afin déviter quils ne rejoignent, trop vite, faute de financements, lEldorado de la Silicon Valley aux Etats-Unis.
20 millions d’euros investis sur trois ans
Mercredi, le nouveau plan de la Nouvelle France Industrielle présenté par le ministre de lEconomie Arnaud Montebourg, désignait Angers comme la ville daccueil de la première Cité des Objets Connectés, un dispositif appelé, en cas de succès, à être décliné dans dautres villes françaises.
Auréolé de ce nouveau statut, Angers va donc faire office de laboratoire, au sens propre comme au figuré. Son nouveau site industriel, financé à hauteur de 20 millions deuros sur lemprise occupée, encore pour quelques temps, par lusine Valéo (entrée sud de la Roseraie), regroupera plusieurs structures, dont un incubateur qui proposera un accompagnement ad hoc, fixera un cap stratégique, founira, au besoin, des moyens matériels, des financements et des locaux aux porteurs de projets, avant de faire entrer leurs nouveaux produits dans le processus classique dindustrialisation puis la phase de commercialisation.
Ces deux dernières étapes seront assurées par un ensemble dentreprises partenaires, régionales, ce qui permettra de maîtriser, localement, toute la chaîne de production de A à Z, depuis la conception du produit sur maquette jusquau prototype, avant de lancer la fabrication et, pour finir, la distribution.
Le pari est, bien évidemment, osé, mais il est prometteur. Pour éviter que la machine ne se grippe, les subventions publiques devront en huiler les rouages, afin damortir les coûts de production et convaincre les investisseurs de pérenniser leurs mises de fonds en France.
Pour ceux qui lignorent encore, les objets connectés sont partout, ou presque, dans nos vies. Le premier de tous, l’historique, cest le smartphone, ce téléphone directement relié à Internet. Le concept sest aujourdhui étendu à une foultitude dobjets, plus ou moins « gadgetisés » : la tablette numérique, le bracelet pour sportifs, les montres, les chaussures et même les lunettes avec les fameuses « Google Glass » présentées en avril dernier à Angers, dans le cadre de la 5ème soirée Connect organisée par lagence webmarketing 1789.fr.