Covid-19 : la Loire-Atlantique au bord de la « zone rouge »

Dans le département, le niveau de cas positifs diagnostiqués au sein du public ayant sollicité un test, a dépassé le seuil d’alerte. A quoi faut-il s’attendre ?

Nantes et son territoire vont-ils basculer en « zone rouge », ce stade épidémique à partir duquel les autorités ont la possibilité de durcir les mesures sanitaires ? Guère rassurants, les derniers chiffres livrés par l’Agence régionale de Santé (ARS) font craindre ce scénario du « pire » qui, en fonction de l’examen de la situation par les pouvoirs publics, pourrait déboucher sur un retour, sinon total, du moins partiel – selon les secteurs les plus sensibles – des restrictions de déplacement (ou la fermeture précoce de certains commerces) : la Loire-Atlantique, incluse depuis plusieurs semaines dans le périmètre des départements classés en « vulnérabilité modérée », vient de franchir le seuil d’alerte : le territoire affiche désormais un taux d’incidence de 52,8 pour 100 000 habitants, un chiffre qui quantifie la part de « cas positifs » au sein du public testé localement au coronavirus. Il dépasse donc le niveau « critique » fixé par les autorités à 50. Pour ce qui est du taux de positivité sur 100 tests, il se dégrade également et grimpe aujourd’hui à 3,3 sur les sept derniers jours.

Hausse lente mais continue des hospitalisations

En termes courants, cette évolution décisive signifie que Nantes et sa région constituent un terrain particulièrement exposé au risque de contaminations rapides. Ces données chiffrées, qui photographient une situation sanitaire à l’instant T, indique que la maladie circule à un rythme actif. En Pays de la Loire, le 44 est, sous cet angle d’analyse, le département le plus touché, devant le Maine-et-Loire et la Sarthe.

Fort heureusement, cette reprise très claire de l’épidémie, liée selon les autorités aux brassages de populations consécutifs aux retours de vacances et aux rentrées scolaires et professionnelles (avec une baisse significative de salariés en télétravail, un sur dix contre les trois quarts au début du confinement entre mars et avril derniers), ne traduit pas pour autant l’émergence d’une seconde vague, comparable dans son ampleur à celle du printemps.
A preuve, les données d’hospitalisation qui, pour l’instant, restent modérées, malgré une hausse, lente mais continue, des admissions, une vingtaine en ce début de semaine (dont quatre en service de réanimation), contre quatorze vendredi dernier. Deux personnes supplémentaires sont décédées des suites de complications liées au Covid-19 au cours de ces cinq derniers jours.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).