UberPop interdit à Nantes

Le préfet de Loire-Atlantique a tenté de rassurer les taxis en réaffirmant l’’illégalité du système UberPop qui met en relation des particuliers avec des chauffeurs non-professionnels.

uber

Théoriquement, l’’application UberPop est interdite à Nantes. Le préfet de Loire-Atlantique Henri-Michel Comet l’’a réaffirmé dès lundi, alors que les taxis commençaient à mener des opérations de blocage pour protester contre l’’arrivée (surprise) de ce nouveau service qui, via les smartphones, met en relation des particuliers avec d’’autres particuliers circulant à bord de leurs véhicules, et proposant des prestations de transport sur le principe du co-voiturage.

Une licence de taxi jusqu’à 180 000 euros

L’’an dernier, la Loi Thévenoud, en réponse aux inquiétudes des sociétés de taxis qui se disaient victimes d’’une « concurrence déloyale », encadrait déjà l’’activité exercée par les VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur) dans les grandes villes françaises. En l’’état, le système UberPop, qui fait appel à des chauffeurs non-professionnels dépourvus d’’autorisation administrative, est incompatible avec la nouvelle réglementation en vigueur, mais la société américaine, qui a déposé un recours devant la Cour de cassation, profite du flou juridique actuel pour poursuivre son déploiement en France, misant sur l’’irréversibilité de ce nouveau marché.
Pour le préfet de Loire-Atlantique, « ce service ne correspond à aucun type d’activité de transport de personnes, autorisé par la loi. Les particuliers qui le mettraient en oeœuvre exerceraient illégalement la profession de taxi. Une grande vigilance sera accordée…Les contrôles seront renforcés pour sanctionner ces infractions » : Les particuliers qui s’’improvisent chauffeur pour le compte d’’UberPop sont passibles d’’un an d’emprisonnement et d’’une amende de 15 000 euros€.

Si le conflit entre les taxis et les chauffeurs indépendants est inévitable, c’’est que les premiers se sentent attaqués dans leur monopole. Un droit qu’’ils ont payé au prix fort, jusqu’’à 180 000 euros pour s’’offrir une licence professionnelle à Nantes. Pour les VTC, les conditions d’exercice sont moins drastiques : une formation professionnelle de 250 heures suffit, ainsi qu’une attestation d’aptitude physique délivrée par le Préfet. Les chauffeurs d’uberPop passent, eux, à travers les gouttes du système.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).