Steaks avariés chez Flunch : une entreprise de Châteaubriant soupçonnée de tromperie

Une enquête a été ouverte par le parquet de Nantes afin de déterminer dans quelles conditions une société de découpe installée à Châteaubriant (Loire-Atlantique) aurait fourni de la viande de bœuf avariée dans les restaurants Flunch. Les faits remontent à 2008.

Nouveau scandale pour la filière bovine ? Après l’arnaque sur la viande de cheval, ce nouveau de dossier, parti de Loire-Atlantique, risque de faire beaucoup de bruit si les faits, révélés par un ancien cadre de Castel Viandes, une société castelbriantaise spécialisée dans la découpe de viande bovine, sont avérés.
L’entreprise en question nie tout mais le parquet de Nantes a tout de même diligenté une enquête préliminaire pour « tromperie et falsification de documents ».

Dénonciation calomnieuse ?

Concrètement, Castel Viandes est soupçonné d’avoir fourni à ses clients de la restauration rapide et de la grande distribution des lots de steaks avariés, une opération rendue possible par une pratique frauduleuse dite de « remballe » qui consiste à changer l’étiquetage de produits périmés afin de les rendre propres à la vente.

Flunch aurait fait les frais de cette tromperie et servi des steaks avariés à ses clients dont certains ont manifesté des symptômes d’intoxication. L’enseigne de fast food n’a pas confirmé les éléments révélés ce vendredi par le journal Le Parisien-Aujourd’hui en France.

De son côté, Castel Viande dément totalement les dires de son ancien cadre, limogé à l’époque des faits présumés en 2008. Elle a d’ailleurs déposé une plainte contre lui :
« C’est une dénonciation calomnieuse d’un employé licencié » explique la directrice générale du groupe. Ses affirmations sont fausses et nous sommes certains que la justice le reconnaîtra ».

Perquisition chez Castel Viandes

Dans le cadre de son enquête, la justice a néanmoins ordonné une perquisition chez Castel Viande, une opération, menée par 67 gendarmes, qui s’est traduite le 12 février dernier par la saisie d’une « quantité impressionnante » de documents, raconte Le Parisien.

« Pendant des années, j’ai eu peur des représailles, je n’ai pas osé porter plainte, affirme l’ancien cadre de cette entreprise, affecté au poste de directeur qualité.  Fin 2012, il s’est décidé à alerter les services vétérinaires nationaux.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).